Opinions

Clean attitude

Il y a quelques mois, le Maroc avait vécu une polémique sur le traitement des déchets. Aujourd’hui, cette parenthèse est derrière nous, avec ce qu’elle a apporté de bon et de moins bon. Mais une conférence internationale organisée, hier, par la CGEM nous a rappelé combien cette question est cruciale, au-delà des manipulations politiques. El Haité, ministre déléguée à l’Environnement, que le modérateur appelait «la championne du climat», a évoqué un chiffre alarmant. Le Maroc produit 340.000 tonnes de déchets estimés toxiques, sans qu’on n’ait jamais su quoi en faire. Je vous laisse imaginer l’état de nos décharges ! Heureusement que la ministre a contrebalancé ses propos en annonçant qu’un diagnostic précisait que seules 40.000 tonnes étaient réellement et scientifiquement avérées comme toxiques. Et d’ajouter que le Maroc sera le premier pays d’Afrique et arabe à se doter d’une usine de traitement de déchets toxiques. Et comme les déchets sont toujours pris au sens péjoratif du terme, il faut souligner que ceux-ci pourraient aussi être annonciateurs de bonnes nouvelles. Ainsi, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’ICIEN, a annoncé qu’un écosystème de recyclage de déchets, en substitution aux importations de matières premières du secteur de la plasturgie, devrait voir le jour avec 24.000 emplois à la clé. Voici une information qui devrait rassurer Miriem Bensalah, présidente de la CGEM : celle-ci avait, quelques minutes plus tôt, exprimé ses craintes – justifiées par ailleurs – sur l’augmentation annuelle de 3,5% des déchets au Maroc. En somme, le Maroc paraît bien imprégné de l’esprit de la COP 22 pour en faire même une véritable branche de l’industrie de l’environnement. 



Informel : derrière les chiffres du HCP


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