Changer ou disparaître
En 2015, Brahim Rachidi, un des leaders de l’USFP et membre du Conseil national, publiait un livre riche en informations sur l’histoire du parti de la rose. Il faut le lire pour comprendre la gravité de la dérive que vit actuellement le parti de Si Abderrahim, jadis épouvantail aujourd’hui autruche. Il est clairement dit, dès le titre de l’ouvrage que, si le parti n’amorce pas le changement dans l’objectif de fédérer les différents courants, il ne serait pas étonnant de constater sa disparition.
Le contexte politique de 2017 donne raison à Rachidi puisque le parti est tiraillé par les divisions et tiré vers le bas par son offre politique.
L’USFP est-il la source du blocage de la formation du gouvernement ? Certainement pas. Mais la formation de Si Abderrahim développe une logique pour le moins incompréhensible. Au moment où elle crie, haut et fort, qu’elle veut faire partie du gouvernement, son premier secrétaire ne trouve aucune gêne à descendre en flamme le chef de gouvernement nommé le qualifiant de tous les noms. Il n’arrange pas les affaires d’Akhannouch qui le veut avec lui dans la majorité pour «cimenter» une coalition forte de 240 députés et surtout homogène. Laquelle homogénéité vole en éclats après la conférence de presse de Driss Lachgar, où les propos tenus renvoient vers toutes les issues sauf celle du gouvernement !
Autant dire que le champ politique perd la raison en n’accordant aucun crédit à la volonté populaire, ni à l’opinion publique ni encore moins aux intérêts économiques du pays. L’histoire retiendra toutes ces dissonances.