Opinions

Bricolage démocratique

«Quand on ne respecte pas l’esprit de solidarité, on ne reste pas au gouvernement». C’est en ces termes, courts mais très précis, que François Hollande a répondu aux questions des journalistes sur le cas d’Emmanuel Macron, ministre français de l’Économie. «La priorité est au groupe et non pas à une quelconque démarche électorale ou personnelle», a martelé le président français. Chez nous, on est loin de cet esprit puisque les règles du jeu sont biaisées par un système électoral générant à chaque fois une mosaïque mue par aucune logique! Ainsi, on constate que d’aucuns n’ont point de gêne à siéger au Conseil de gouvernement et à faire des déclarations très critiques quant à la gouvernance de la chose publique. Cette schizophrénie bat son plein, selon l’ambiance de circonstance, en s’attaquant même à des politiques menées par un département géré par un ministre de la même famille politique. Une situation inique et inédite, caractérisant l’autre exception marocaine, qui décrédibilise le processus de démocratie évolutive prôné depuis 2011 et que certains sacrifient sur l’autel de petits calculs politiciens. C’est pourquoi, si le Maroc veut arriver aux élections de 2021 avec une possibilité aux urnes de dégager une majorité ramassée, forte, homogène et donc capable de marquer un tournant vers l’ancrage d’une véritable démocratie, une solution pointe à l’horizon. Il s’agit de revoir le découpage électoral, relever le seuil, systématiser les inscriptions électroniques et permettre au parti gagnant de mener confortablement sa politique et d’en assumer pleinement les conséquences. Autrement, le Maroc restera dans une logique de bricolage démocratique. 



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