Bouillon de polémiques
La rentrée est derrière nous. À l’école, au bureau ou au négoce, chacun fait de son mieux pour bien prendre ce virage important. Seuls les parlementaires profitent toujours de vacances prolongées. Encore un «long et large» mois, alors que le pays est un «bouillon de polémiques» et de débats très chauds. Déjà, en matière d’éducation et d’enseignement, il faut souligner la réaction positive du chef de gouvernement qui a exprimé sa compréhension de l’opinion publique quant à la darija, mêlée à l’arabe classique dans les manuels scolaires.
La déclaration du chef de gouvernement est à saluer puisqu’elle met un terme à toutes les spéculations et aux dérapages. Maintenant, il faut bien savoir comment cette «terminologie» a atterri dans ces manuels, si le gouvernement s’y oppose clairement. Au-delà du bien-fondé de cette problématique, l’on note que les parlementaires ont encore une fois raté l’occasion de se placer aux côtés de ceux qui les ont élus, exception faite du groupe du PJD qui a demandé au président du Parlement de convoquer d’urgence le ministre de l’Éducation pour se justifier. Peine perdue ! Les sujets qui nécessitent un débat de fond durant cette rentrée sont d’ordre économique et social. Éducation mise à part, le projet de Loi de finances (PLF) 2019 constitue un rendez-vous crucial car tout ce qui a été cité en priorité, comme la réforme de l’éducation, l’amélioration des structures et des prestations sanitaires et la moralisation de la gouvernance, doit figurer dans la mouture du PLF 2019 budgétisé et planifié. Rappelons aussi que de grands projets structurants lancés en grande pompe doivent être financièrement quantifiés. Un manquement qui aura été fatal à Mohamed Boussaïd, ancien ministre de l’Économie et des finances.