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Bonus

De prime abord, le ralentissement du rythme de progressions des impayés bancaires, l’an dernier, est une bonne nouvelle. Affichant une croissance contenue à 4,2% au terme de l’exercice 2022, les créances en souffrance se sont finalement établies à plus de 129 MMDH (sur base consolidée).

Fort heureusement, elles représentent à peine plus de 1% de l’encours total des crédits bancaires. Nous sommes donc loin d’un quelconque risque d’effondrement du système, d’autant plus que l’affaiblissement de la croissance des impayés entraîne, au contraire, une légère régression du taux de risque qui ne dépasse pas les 8,4% sur base sociale et les 9,4% sur base consolidée. Tout compte fait, cette évolution renseigne sur la dissipation des effets de la crise pandémique. Justement, le niveau de progression de l’endettement des ménages est en sensible recul.

À l’inverse, les dettes des entreprises non financières détenues auprès des banques sont en forte progression, preuve que les effets de la covid restent tout de même présents. Plus encore, à l’analyse du détail des créances en souffrance, la prépondérance des créances compromises saute aux yeux. Elles ne représentent pas moins de 83% du total des impayés du système bancaire. Rien que ça ! Ce qui interroge sur la possibilité pour les banques de les recouvrer un jour. Une chose est sûre : ces pertes ont totalement été provisionnées. Le contre-coup pour les banques a donc déjà été absorbé. Tout ce qui pourra être récupéré sera synonyme de bonus.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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