Gafi: le Maroc enfin « bon élève »
Il aura fallu attendre deux ans, jour pour jour, pour que le Maroc s’extirpe définitivement de la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi). Une sorte de Graal décroché à la sueur du front des équipes des différents départements ministériels. Bien des sacrifices ont été consentis pour parvenir au respect des engagements pris en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’annonce, faite en fin de semaine dernière, constitue une véritable délivrance pour le Royaume. L’effet de la reclassification du pays dans la liste des «bons élèves» du Gafi ne s’est, d’ailleurs, pas fait attendre. Les indices boursiers nationaux se sont immédiatement appréciés, gagnant dans la foulée +1,5 point.
Mieux encore, cette décision va se répercuter positivement sur la notation souveraine du pays et surtout, constituer un atout indéniable dans son positionnement lors des négociations avec les institutions financières internationales. Voilà qui tombe à pic puisque le Trésor est actuellement en roadshow dans les principales capitales financières anglosaxonnes (New-York et Londres), en quête de 2 à 3 MM de dollars pour financer le déficit budgétaire prévu pour cette année, à 4,5% du PIB.
Figurer dans le gotha des pays qui luttent contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme contribuera donc à renforcer la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie marocaine, à améliorer son positionnement sur la scène financière internationale et à bénéficier de financements aux meilleures conditions. Maintenant, il s’agit juste de ne pas retomber dans ses travers !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO