BIC
Un pas de plus vers l’adoption de la tant attendue réforme des BIC. Vous savez, ces bureaux d’information sur le crédit qui collectent, auprès des organismes financiers, des données disponibles sur les antécédents de crédit ou de paiement d’un emprunteur, que l’on appelle communément Crédit Bureau ! L’approbation, mardi dernier, à la majorité, par la Chambre des conseillers, du projet de texte y afférent, marque une étape importante pour le secteur bancaire, et ce, après plus d’une décennie d’attente. Cette loi est censée justement permettre aux banques de mieux appréhender le risque de crédit des emprunteurs potentiels en se basant sur leur comportement de paiement.
L’objectif final étant d’assurer un meilleur accès au financement à une large frange de la population, en particulier celle exclue des services financiers de base, et ainsi permettre d’atteindre les objectifs fixés par la Stratégie nationale d’inclusion financière.
Ce texte est de nature à contribuer au renforcement de l’arsenal juridique du système bancaire, dans l’optique d’améliorer la qualité et de faciliter l’accès des particuliers et des très petites et moyennes entreprises au financement.
Il permettra, par ailleurs, d’élargir l’action des BIC, pas uniquement aux seules personnes, physiques ou morales, ayant un historique d’accès au financement bancaire, mais également à ceux qui sont hors du circuit bancaire.
Désormais, la collecte d’informations non financières issues de sources alternatives, comme les opérateurs téléphoniques, ou encore les grands facturiers, comme les régies d’eau et d’électricité, sera possible, question de pallier les limites des services assurés par les deux opérateurs de Crédit Bureau de la place.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO