Autre rentrée, autre défi

Aujourd’hui, les écoliers reprennent le chemin des établissements scolaires. Autre rentrée, autre défi et donc l’occasion de dresser un bilan de notre système éducatif. Les maux de l’éducation sont connus de tous. Nul besoin de diagnostic ou de philosopher pour stopper l’hémorragie. On a tout essayé, rien ne marche ! Que reste-t-il à faire qu’on n’ait pas tenté ? Une seule chose reste à mettre en application, sans quoi nous serons pris dans cette interminable spirale de tentatives de réformes, qui nous ont pris une bonne vingtaine d’années et qui pourraient accaparer un autre quart de siècle, perspective qui ne semble guère déranger nos gouvernants. Une seule solution pointe à l’horizon, sorte de salut pour un secteur crucial pour l’avenir du pays et même pour la survie de la Nation : mettre fin à l’impunité et actionner la reddition des comptes. Il faut sévir face au crime que constitue le détournement des fonds destinés à la réforme du système d’éducation ou à l’acquisition de matériel didactique car à défaut de réforme de fond en comble, le niveau de notre enseignement continuera à rivaliser avec celui du Yémen et de la Mauritanie pour tenter d’éviter le rang de dernier de la classe. Avec les résultats qu’on connaît : production de millions de chômeurs et autant de jeunes sans formation de base et de qualité.

Or, aujourd’hui, tout le monde parle de réforme, mais on ne pense pas aux hommes capables de mener celle-ci. On ne peut pas confier la réforme à ceux qui ont contribué à la destruction de ce même système. Au fait, y a-t-il du nouveau à propos des milliards de dirhams de réforme qui se sont évaporés entre 2008 et 2013 ?