Opinions

Anarchie des prix

La problématique des prix du carburant refait surface. On se rappelle qu’il y a quelques semaines, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, avait pointé du doigt une certaine entente sur les prix entre les distributeurs nationaux. Maintenant, c’est au tour du PJD de réagir sur cette polémique, accusant au passage les distributeurs de pratique irrégulière et le Conseil de la concurrence de passivité. Sauf que si, pour les distributeurs, la position du premier parti au Maroc est étayée par les déclarations de Jouahri, connu pour son franc-parler, les flèches à destination du Conseil de la concurrence sont comme des balles tirées dans le pied, car les mandats des membres de ce conseil sont arrivés à échéance en octobre 2013 sans que le gouvernement ne fasse rien pour les renouveler, et au passage rendre effectives les dispositions de la Constitution quant aux pouvoirs de saisine qui lui sont attribués. Le résultat de cet inexplicable blocage est ce genre d’affaires, qui n’auraient jamais eu lieu en présence d’un Conseil de la concurrence fort et pourvu de tous ses pouvoirs. Aujourd’hui, on parle beaucoup du carburant car c’est un produit de grande consommation et dont le prix est constaté à la pompe, contrairement à d’autres secteurs pointés du doigt comme les banques et les télécoms. Le prochain gouvernement gagnerait donc à renouveler sans délai les mandats des membres du Conseil de la concurrence, d’émettre le décret d’application pour rendre ses pouvoirs de saisine opérationnels et enfin mettre de l’ordre dans le tissu économique. Il y a assez d’anarchie pour se permettre le luxe de se passer des services de ce régulateur important.  



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