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Allez, courage !

Le pays a besoin de dix centres hospitaliers universitaires (CHU) afin de réduire les écarts sanitaires et désenclaver plusieurs régions dépourvues des services sanitaires les plus élémentaires. Un CHU coûte environ un milliard de dirhams; il faudrait donc mobiliser une dizaine de milliards de dirhams en plus des charges d’exploitation annuelles.

Sans cela, le système sanitaire marocain continuera à s’inscrire en-deçà du service minimal et à tirer l’Indice de développement humain (IDH) vers le bas; bien entendu, le citoyen continuera à en pâtir. D’aucuns diront que l’on sait ce qu’il faudrait, mais le problème réside dans un manque de fonds, de budget. Soit. On l’a plusieurs fois répété, le Maroc pourrait bien vivre avec les moyens dont il dispose, à condition de mettre en place d’incontournables préalables; en effet, si l’État recourt à la rationalisation des dépenses, il mettra de côté plus du double du budget nécessaire à la relance de la santé publique, mais qui dit rationalisation dit efficacité et moralisation. Deux mots lourds de sens, qui constituent un défi majeur.

Pourtant, la Constitution a fixé tous les verrous pour mettre un terme aux dilapidations et aux malversations. Elle a conféré une certaine sacralité aux deniers publics en instituant le principe de reddition des comptes. Tout passe par là, puisque ce principe «pèse» en dissuasion, en sanction, et permet de redéployer les manques à gagner «sauvés» vers des secteurs productifs dont la santé. Il y a quelques jours, Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, annonçait que le solde de certains fonds était nul! Pourtant, l’argent est là. Il faut juste aller le chercher en actionnant la reddition des comptes. Allez, courage !



Dépenses fiscales : l’impossible compression !


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