Opinions

Abidjan, Ankara et l’hypocrisie

Entre le traitement médiatique du vendredi 13 parisien, du sinistre dimanche d’Abidjan et du mardi noir d’Ankara, il n’y a pas photo! Même dans le drame, la vie humaine est différemment considérée. Il y a deux jours, le terrorisme aveugle a frappé deux pays amis, à savoir la Côte d’Ivoire et la Turquie, causant une soixantaine de morts et une centaine de blessés. La presse mondiale s’est contentée du «minimum syndical» en reprenant les images de l’horreur avant de passer à autre chose. Point de débat sur ce terrorisme «à l’africaine» et ce radicalisme, qui développe aujourd’hui des griffes terroristes chez nos amis turcs. Sur le plan officiel, très peu de chefs d’État ont pris la peine de contacter leurs homologues ivoiriens et turcs pour exprimer leur compassion et, bien sûr, point de marche de solidarité ici ou là. On est loin des tendances «Je suis Charlie» ou «Je suis Paris», dans une illustration flagrante de l’hypocrisie de ce monde qui affiche sans vergogne son style de «deux poids deux mesures». Chez nous, le Maroc officiel était plus réactif que le Maroc «virtuel». Le premier a, non seulement, exprimé sa solidarité à la Côte d’Ivoire mais a dépêché le ministre de l’Intérieur, le patron de la DGSN et une équipe professionnelle anti-terrorisme pour apporter son soutien logistique. Le second a préféré le buzz de quelques faits divers et des bêtisiers de la politique interne. Non, on ne peut pas être indifférents aux drames quand ils touchent des hommes, qu’ils partagent avec nous ou pas les mêmes valeurs et qu’ils respirent, ou pas, respirent, le même «oxygène continental». 



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