Opinions

Aberrations

La fermeture des écoles du groupe turc Mohamed Al-Fatih pose une véritable problématique de forme. Car si nous nous obstinons à approfondir les motifs de fond, notamment d’ordre idéologique ou religieux, l’analyse de la forme permet de recenser plusieurs défaillances. Il est communément et universellement admis qu’on ne peut prendre une décision à même de chambouler le sort d’enfants en plein milieu d’année scolaire. Il ne faut pas être un expert pour le savoir. Ce n’est pas le ministère de l’Éducation nationale, censé être sensible à ce genre de détails, qui a pris la décision, mais bel et bien le ministère de l’Intérieur. Et c’est là une autre aberration. Quant au communiqué, qui annonce la décision à l’effet de bombe sur le sort de 2.500 enfants et d’autant de familles, il fait rire et pleurer en même temps. Celui qui a rédigé ce «bijou» renvoie tout le monde aux académies régionales qui «vont assurer le redéploiement des élèves dans des établissements publics et privés»! Franchement, de quoi parle-t-on? Ces écoles suivent un enseignement bilingue dont une partie anglophone  et l’on parle de redéploiement dans l’école publique! Même les écoles privées ne peuvent offrir une alternative valable à ces enfants, exception faite de certains établissements tels que les écoles américaines dont les frais de scolarité équivalent au quadruple -voire plus- de ceux des établissements turcs. Tout plaide donc pour une mesure précipitée et une décision mal réfléchie, donc inapplicable. Ceci étant dit, il faut s’atteler, dès maintenant, à trouver une alternative tenable pour juin 2017.



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