4e pouvoir
Ce qui s’est passé ces derniers jours en France ne nous est pas si étranger que cela. Bien des cas similaires ont été observés au Maroc. Pourtant, force est de constater que notre pays a encore bien des choses à apprendre, sans que cela soit considéré comme réducteur. Quand le tout Paris crie au scandale pour un fonctionnaire fantôme qui aurait coûté au contribuable un million d’euros, chez nous, on ne lève pas le petit doigt devant une opération de détournement qui aurait coûté aux finances plus d’un milliard d’euros. François Fillon aura appris à ses dépens que le pouvoir de la presse est toujours aussi fort que dans le Watergate. Au Maroc, la presse nationale soulève souvent des affaires avec un goût prononcé de scandale sans que le gouvernement et le parquet ne se saisissent de l’affaire ni n’ouvrent une enquête judiciaire quelles qu’en soient les conséquences. L’on se rappelle encore certains grands scandales pour lesquels le chef de gouvernement avait promis une enquête sérieuse puis, plus rien ! On n’en a plus entendu parler. Rappelons-nous en 2015, quand la presse espagnole avait pointé du doigt le système administratif marocain et l’avait accusé de corruption, suite à la détection de 40.000 kilogrammes de drogue à Algésiras après avoir franchi tranquillement tous les points de contrôle du port Tanger Med. C’est l’occasion pour vous rappeler, monsieur le chef de gouvernement, votre promesse non tenue. C’est en soi un manque de respect de la presse marocaine qui avait pourtant largement relayé cette affaire. Cela doit changer car le Maroc doit honorer, entre autres, sa réputation de modèle dans la région et ceci à tous les niveaux.