Zone industrielle d’El Jadida : Les problèmes se multiplient
Non-respect du cahier des charges par des industriels de la zone, occupation abusive des locaux destinés, au départ, à des jeunes en tant que pépinière d’entreprises ou incubateur…les dysfonctionnements sont nombreux.
La zone industrielle (ZI) d’El Jadida connaît des dysfonctionnements qui perturbent les activités. Une situation soulignée lors de la session ordinaire du Conseil municipal de la ville. Ces troubles sont notamment liés au non-respect du cahier des charges par des industriels de la zone et par l’occupation abusive des locaux destinés, au départ, à des jeunes en tant que pépinière d’entreprises ou incubateur. Sans parler des arriérés d’entreprises qui se chiffrent à quelque 6 MDH. Le président du Conseil municipal a décidé la création d’une commission spéciale afin d’étudier le cas de la ZI et trouver des solutions. La situation est anachronique d’autant que c’est le gouverneur d’El Jadida qui accorde les permis d’exploitation à l’intérieur de la ZI, via l’Association provinciale, une prérogative relevant pourtant du Conseil municipal. Les locaux de l’incubateur sont actuellement exploités, depuis plusieurs années par des industriels comme une propriété propre. Ces industriels s’accordent même, comme droit, de sous-louer ces locaux, à l’année. Ce qui va à l’encontre même du principe de la pépinière d’entreprises.
Cette dernière est située à l’intérieur de la ZI qui s’étend sur 15.000 m², avec 49 locaux équipés. Selon le règlement, les jeunes entrepreneurs, ayant bénéficié de l’incubateur, disposent de 36 mois, le temps de s’affirmer sur le marché, pour ensuite libérer les locaux. Actuellement, 19 PME refusent de quitter la pépinière. Actuellement en contentieux, celles-ci menacent de licencier les ouvriers et exigent des terrains à l’intérieur de la ZI. Des réussites ont été, malgré tout, enregistrées au départ, puisque 8 jeunes entrepreneurs ont délocalisé leurs activités en dehors de la pépinière.
Par ailleurs, une mise à niveau de la zone industrielle a été engagée, depuis plusieurs années. Le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, la province d’El Jadida, le Conseil municipal de la ville et la Chambre de commerce, d’industrie et de services pilotent le projet. Le programme de réhabilitation a porté sur la réalisation des travaux d’éclairage public, la signalétique et les équipements en commun. Le projet a nécessité, à terme, près de 16,4 millions DH. En matière de contribution, c’est la municipalité qui aura débloqué la grosse part, avec un apport de 8 millions DH. Alors que le ministère de l’Industrie a participé avec près de 5,2 millions DH. Et la Radeej, dont le gouverneur d’El Jadida est le président du Conseil d’administration, aura investi 3,2 millions DH. Pour sa part, la CCIS, qui a été désignée en tant que maître d’ouvrage délégué, a été chargée de la mise en œuvre du programme.