Maroc

VIDÉO. “Le traqueur de sorcières” fait le buzz

Éradiquer la sorcellerie ? Un citoyen marocain a décidé de se mobiliser dans le but de mettre fin aux activités d’une Chouafa dans le quartier où il habite.

Pour ce faire, l’homme dont on entend uniquement la voix sur cinq vidéos publiées et partagées massivement sur Facebook, se pointe devant la porte de la pratiquante concernée en filmant les visages de toutes les femmes qui rendent visite à cette dernière. Il souhaite “dénoncer les femmes qui s’adonnent aux pratiques de la sorcellerie pour qu’elles soient repérées par leurs familles, maris…”, répète-t-il sur chaque enregistrement.

Selon plusieurs internautes, les clichés auraient été filmés à Salé. Une dizaine de femmes qui semblent gênées en tentant de cacher leurs visages sur les vidéos virales sont victimes de cette « traque » et deviennent désormais connues du public.

Si de rares personnes ont appelé “au respect de la vie privée”, les réactions de la toile marocaine à cette action ont pour la plupart salué cette “bonne initiative”. Pourtant, ce dernier risque gros si ces femmes décident de le poursuivre en justice.

Rappelons que la loi marocaine “interdit de filmer ou d’enregistrer quelqu’un contre son gré”, avec des circonstances aggravantes si les clichés sont rendus publics.

L’auteur de ladite initiative risque une peine d’emprisonnement d’un à six mois et une amende de 5.000 à 20.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines pour avoir enfreint l’article 9 du Code pénal relatif au droit à la vie privée.

 


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