Un échange philosophique à Fès
Dans le cadre des cycles de conférences organisés par la Fondation Attijariwafa bank, «Échanger pour mieux comprendre», une conférence-débat philosophique a été organisée, vendredi dernier sous le thème : «Éthique et prospérité : comment les savants, bourgeois et fondateurs ont façonné la cité islamique». Cette conférence a connu la participation du philosophe Abdou Filali Ansari, et de Azelarabe Lahkim Bennani, professeur de philosophie à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah.
Lors de cette journée, les intervenants ont débattu du système patrimonial de Max Weber, qui se distingue principalement par des rapports d’allégeance personnels tissés entre l’autorité politique et les individus. En effet dans les systèmes patrimoniaux, «on n’obéit pas à des règlements, mais à la personne appelée à cette fin par la tradition ou par le souverain que détermine la tradition», explique AzelarabeLahkim Bennani. Cela dit, l’éthique et la prospérité sont deux éléments de création de la richesse durable.
L’un ne va pas sans l’autre. «La prospérité contient, en son sein, des idées d’espoir, de motivation et de créativité. L’éthique n’est pas une contrainte, mais une émancipation porteuse, elle aussi d’espoir pour un monde plus juste», précise Filali Ansari en se référant à René Villemure, éthicien, diplômé en philosophie de l’Université de Sherbrooke.