Tarik Senhaji: « le développement économique du Maroc est intimement lié à celui de la bourse » (VIDEO)
Le Cercle des ÉCO. Thème «Marché Boursier : Comment booster l’investissement privé». Avec un panel constitué de Tarik Senhaji, DG de la Bourse de Casablanca, Naceur Benjelloun Touimi, DG de BMCI Bourse, Hatim Ben Ahmed, président de l’Association marocaine du capital investissement (AMIC) et fondateur de Mediterannia Capital Partners et Zakaria Jirari, DG de Dislog en charge du Pôle finance, l’objectif de cette rencontre était de débattre avec toutes les parties prenantes des moyens pour inciter le maximum d’entreprises à entrer en Bourse et aussi pour y dynamiser l’investissement privé.
Il n’y a pas de doute dans l’esprit de Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse de Casablanca. «Le développement économique du Maroc est intimement lié à celui de la bourse». Seul bémol, l’économie marocaine est trop dépendante du secteur public. Le privé ne représente qu’un tiers de l’investissement national. Avec la nouvelle charte de l’investissement, la tendance doit s’inverser. L’implication du privé doit en effet doubler.
«Cela ne veut pas dire que la part du public va diminuer mais, au contraire, elle doit aussi augmenter», précise Senhaji. Il s’agit de stimuler le secteur privé notamment en donnant plus envie aux entrepreneurs de se lancer. Il faudra mettre en place les mécanismes adéquats pour les aider à se désendetter.
De nombreux rapports, dont celui du NMD, font état d’un taux d’endettement important au sein des entreprises marocaines. Or l’endettement empêche de réfléchir à la croissance. Pour inverser la tendance, les entreprises doivent se structurer, améliorer leurs fondamentaux et tenter une entrée en bourse. Des efforts de vulgarisation doivent pour autant être réalisés pour les inciter et les encourager. Les incitations fiscales ne suffisent plus. Une véritable volonté politique est nécessaire. «Aujourd’hui, nous demandons une véritable conscience que tous les objectifs de développement annoncés ne peuvent se réaliser sans la bourse», requiert-il. Selon lui, la bourse doit systématiquement être incluse dans tous les programmes de développement du pays. Elle qui a été portée comme un des piliers du NMD. Il serait peut-être temps de s’en occuper. Justement, il serait impératif dans un premier temps de faire aboutir la réforme de la Bourse. Selon Senhaji, les choses avancent tout de même. «Nous avons créé un compartiment dédié à la PME avec des conditions allégées», confie-t-il.