Maroc

Souss-Massa : L’investissement public reste faible

Le niveau d’investissement public dans la Région Souss-Massa est jugé modeste selon des élus de la région qui n’a obtenu que 3% de cet investissement en 2017, soit seulement 3 MMDH comme le stipule la note sur la répartition régionale de l’investissement public, mais aussi les prévisions des Établissements et entreprises publics (EEP).

À chaque fois que la question de l’investissement public est abordée au niveau la Région Souss-Massa, le constat est toujours le même : la région est peu avantageuse, dixit les élus de la région surtout dans un contexte où le projet de loi de Finances 2017 est dans le circuit législatif pour vote. C’est en substance ce qui ressort, une nouvelle fois, d’une réunion consacrée, mercredi dernier, à la wilaya de la Région Souss-Massa. Sur ce point il faut savoir que la région n’a obtenu en 2016 que 3,1% de l’investissement public.

En 2017 ce taux a baissé à 3%. Ainsi 3 MMDH seulement ont été consacrés à la Région Souss-Massa pour l’année en cours comme le stipule la note sur la répartition régionale de l’investissement public, mais aussi les prévisions des Établissements et entreprises publics (EEP). Là, il faut noter que six régions ont concentré, plus de 77% de l’investissement public. Il s’agit de Marrakech-Safi (18,1%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (15,4%), puis Rabat-Salé-Kenitra (14 %) et Fès-Meknès (12,8%), Casablanca-Settat (9,8%) et l’Oriental (7,6%). Le reste, à savoir 22,3%, est réparti entre les six autres régions.

Mais ce qui complique davantage la donne est le foncier public qui doit être affecté à l’investissement au niveau de la Région Souss-Massa qui souffre déjà de difficultés liées à son assainissement, notamment au Grand Agadir, puisque la majorité de ce support est à caractère forestier. Ce qui rend difficile la mobilisation de cette assiette à cause de la concentration de la décision de son extraction au niveau central. Pour les autres provinces, le foncier est prédominé par une assiette collective tandis que les terrains domaniaux, allusion faite au foncier industriel sont objet de spéculation.

En chiffres, 34% de la superficie foncière dédiée aux investissements publics est concentrée au niveau de la Région Rabat-Salé-Kenitra, suivie de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ainsi que Casablanca-Settat, alors que les Régions Souss-Massa et Drâa-Tafilalt ne bénéficient, respectivement, que de 0,45 et 0,02%. Par secteur d’activité, la Région Souss-Massa qui a une vocation touristique a bénéficié seulement de 1,4% du foncier contre 27,5, 19,5 et 17,6% pour les Régions Lâayoune-Sakia El Hamra, l’Oriental et Casablanca-Settat. «Il y a une dichotomie entre la vision de l’État qui consacre 0,45% comme support foncier mobilisé pour l’investissement public au niveau de la Région Souss-Massa et la feuille de route régionale qui table sur la réalisation de 25 projets pour le développement économique régional», s’interroge Abdellatif Ouammou, conseiller PPS à la deuxième Chambre. 


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