Maroc

Soumia Chraibi : « mon quotidien est fait de challenges »

Soumia Chraibi. Directrice de la Communication & RSE chez LafargeHolcim

En tant que femme active, comment gérez- vous votre quotidien et à quels obstacles êtes-vous confrontée ?
J’ai la chance, à l’instar de plusieurs autres femmes, de travailler dans une entreprise qui est engagée pour la promotion de la performance, de l’innovation et de la diversité et qui met en avant le développement personnel de ses ressources humaines sans différenciation aucune, donnant ainsi leurs chances aussi bien aux femmes qu’aux hommes. C’est pourquoi, mon quotidien est fait de challenges et de dépassement de moi-même, ce qui me permet d’avancer et d’atteindre mes objectifs. J’estime qu’une telle démarche permet de passer outre les obstacles. Je dirais même que les seuls obstacles sont ceux que l’on s’impose. Ma devise a toujours été de relever les défis pour réussir.

Comment jugez-vous la présence des femmes dans les organes de prise de décision de Lafarge ?
Chez LafargeHolcim Maroc, nous avons atteint la parité hommes-femmes dans l’encadrement. En deux années, nous avons fait des progrès significatifs puisque le nombre de femmes directrices a augmenté de 3%. Par ailleurs, deux femmes siègent au Conseil d’administration.

Quelle est, d’après vous, la valeur ajoutée des femmes dans la gouvernance de l’entreprise ?
La diversité est très importante. Cela permet de créer plus de richesse et de partager une mixité d’idées et de solutions. C’est aussi un facteur majeur d’efficacité. La promotion des femmes à des postes de responsabilité permet à celles-ci d’apporter, en termes de compétences et de comportements, une vraie différence. De plus, la féminisation du management dans l’entreprise peut constituer un vecteur de changement et apporter une valeur ajoutée, liée à la diversité de genre, donc une meilleure performance.

Comment jugez-vous la situation de la femme au Maroc ?
Il est certain que durant ces dernières années, le Maroc a connu, en matière des droits des femmes, une avancée législative intéressante dans la mesure où plusieurs lois assurant la dignité des femmes et leur protection ont été adoptées. Toutefois, on constate sur le terrain que les femmes actives, au nom de ce que l’on appelle en RH le syndrome de la bonne élève, s’imposent souvent des contraintes et s’auto-censurent en invoquant les charges familiales et les doubles journées de travail. Ce qui explique souvent une promotion beaucoup plus lente que les hommes et aussi un faible taux d’intégration et d’accès à des hauts postes de responsabilité.

Sanae Raqui / Les Inspirations Éco


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