Maroc

Sommet arabe de l’entrepreneuriat : 100.000 jeunes entrepreneurs potentiels chaque année au Maroc

Le Maroc présente un potentiel de 100.000 jeunes entrepreneurs chaque année. C’est ce que vient de révéler une étude de la BAD. Ce chiffre incite bien les décideurs à créer les conditions nécessaires au développement actif de l’entrepreneuriat dans notre pays. La question a été débattue lors de la deuxième édition du Sommet arabe de l’entrepreneuriat (12-14 décembre) à Marrakech, organisée cette année sous le thème : «De la résilience à la prospérité». 

La sphère entrepreneuriale dans le monde arabe présente un impressionnant potentiel capable de faire de la région un hub mondial dans le domaine des affaires. Selon une étude récente de la BAD, le Maroc peut, à lui seul, faire émerger pas moins de 100.000 jeunes entrepreneurs chaque année. Si aujourd’hui, un bon nombre de jeunes entrepreneurs arabes décident de s’expatrier pour réaliser leurs projets dans un environnement jugé plus favorable, de plus en plus d’initiatives sont entreprises dans la région afin de changer cette donne. C’est le cas, notamment, du Sommet arabe de l’entrepreneuriat à Marrakech (du 12 au 14 décembre). L’évènement était organisée par la Commission sociale et économique pour l’Asie occidentale (ESCWA) et le ministère de l’Emploi, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères.

Plateforme régionale
Cette manifestation régionale rassemble environ 1.000 participants, dont des ministres de divers pays arabes, des représentants de gouvernements, des organisations internationales et régionales, ainsi que des opérateurs du secteur privé, des entrepreneurs, des influenceurs et des donateurs internationaux et régionaux.

Parmi les ambitions annoncées lors de ce sommet, il était notamment question de mettre en place une plateforme régionale rassemblant les dirigeants nationaux et internationaux des secteurs public et privé pour promouvoir le développement de politiques et de stratégies globales destinées à soutenir les petites et moyennes entreprises.

«En tant qu’organe du ministère de l’Emploi et des Compétences, nous déployons sur le terrain le programme Ana Moukawil, ou encore le projet des 100.000 entrepreneurs qui cible l’accompagnement non-financier des porteurs de projets. Ce sommet est l’occasion pour communiquer sur ce programme, mais aussi sur toutes les prestations publiques que nous proposons pour la très petite entreprise. Il s’agit d’un programme ambitieux qui propose des mesures incitatives pour l’entrepreneuriat, et un réseau de partenaires pour l’accompagnement financier des projets», nous a indiqué Imane Belmaâti, directrice des prestations de l’entrepreneuriat et de la très petite entreprise au sein de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC).

« Ce sommet revêt une grande importance pour les TPME, dans la mesure où il permet d’examiner et de comprendre leurs problématiques, ainsi que de les exposer aux grands acteurs tels que les bailleurs de fonds et les grandes entreprises. L’envie d’entreprendre chez nos jeunes est très présente. Néanmoins, trois conditions sont nécessaires : l’accès au financement, l’accès au marché et l’accès à l’accompagnement», souligne  pour sa part, Mehdi Alaoui, fondateur de la startup Station.

Des panels, des ateliers, et des dialogues dédiés au soutien de l’entrepreneuriat
L’évènement se déclinait en plusieurs panels ayant trait aux problématiques de l’entrepreneuriat. La programmation a également intégré des ateliers de motivation et d’inspiration interactifs. Des dialogues politiques et des séances de networking étaient également au menu.

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a animé, en marge de ce sommet, un dialogue avec un bon nombre de jeunes entrepreneurs issus des diverses régions du Royaume.

C’était notamment l’occasion d’échanger sur les différentes problématiques rencontrées par les jeunes porteurs de projet. Le ministre n’a pas manqué de prodiguer ses conseils et de partager son expérience en matière entrepreneuriale, pour mieux orienter ses interlocuteurs dans la gestion de leurs projets. 

George Bouchikian
Ministre libanais de l’industrie

 

Que retenez-vous de l’édition 2023 de ce Sommet arabe de l’entrepreneuriat ?
Ce sommet est très important, notamment pour l’avenir de l’entrepreneuriat dans la région arabe pour les dix prochaines années. Il a pour ambition de promouvoir la région dans la carte mondiale des affaires et de l’entrepreneuriat. Dans le passé, les jeunes entrepreneurs arabes partaient en Europe et aux États-Unis. Aujourd’hui, il y a une volonté de les promouvoir sur le plan régional pour une meilleure vie sociale dans la région, l’émancipation de la femme arabe qui a toute sa place dans l’entrepreneuriat.

 

Selon vous, comment promouvoir efficacement l’entrepreneuriat des jeunes dans le monde arabe ?
Deux conditions sont nécessaires : l’union des pays arabes et donner  aux entrepreneurs toutes les facilités possibles pour réussir leurs projets. Ensuite, il faut ouvrir les marchés et mettre en place des marchés communs. La région arabe présente notamment un marché de 300 millions de personnes.

 

Qu’en est-il de vos projets de coopération avec le Maroc ?
Nous sommes en train de travailler sur une coopération avec le ministère de l’industrie marocain, notamment dans les secteurs agro-alimentaire, d’intelligence artificielle, et de recyclage. Les industries libanaise et marocaine sont complémentaires.

 

Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO


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