Maroc

Sidi Harazem : Un lifting pour le parc touristique

L’étude de réhabilitation du parc touristique de Sidi Harazem élaborée dans le cadre du fonds de soutien «Fondation américaine Getty» sera dévoilée en décembre 2018. Le lancement des travaux est prévu pour 2019.

La station thermale de Sidi Harazem, dont une partie est aujourd’hui fermée, va bientôt retrouver son lustre d’antan. C’est grâce à l’architecte marocaine Aziza Chaouni qui a réussi à décrocher la subvention «Keeping It Modern» de la Fondation américaine Getty que ce projet pourra voir le jour.

Il s’agit d’un fond de 150.000 dollars qui permettra de lancer l’étude de réhabilitation et les travaux. En clair, il est question de restaurer les bains afin qu’ils soient pleinement fonctionnels. D’après les responsables de la station, « la resde l’année 2019». Aziza Chaouni, qui est également derrière la récente rénovation de la bibliothèque Al Quaraouiyine de la ville de Fès, compte élaborer un plan d’action pour la préservation de l’architecture du complexe tout en le transformant en destination touristique de choix.

En effet, ce projet ambitionne de redonner vie à la station en impliquant les habitants du village voisin «Skhinate», les commerçants informels occupant une partie de la station et les artistes de disciplines différentes pour réfléchir à la portée historique, architecturale et humaine de cette station thermale, unique en son genre. Tout a commencé début 2017 lorsque Aziza Chaouni parvient à convaincre les propriétaires du parc de soumettre un projet dans le cadre du programme de soutien «Keeping It Modern» de la fondation Getty pour la conservation des projets architecturaux modernes.

C’est dans les années 50 que la station thermale de Sidi Harazem a été commandée à l’architecte français Jean-François Zevaco. L’architecte conçoit et livre en 1960 un espace décrit par les spécialistes «ingénieux», au style «brutaliste» et «poétique» où eau et béton se croisent. Le complexe thermal, doté d’un hôtel, de bungalows, de piscines et d’une cour centrale est parvenu à attirer des visiteurs durant plusieurs décennies. Avec le temps, l’espace s’est beaucoup dégradé et le seul hôtel classé sur place (du groupe CDG) tombe en ruine. Actuellement, la station est marquée par l’informel, l’occupation des espaces publics et par l’anarchie causée par les gardiens des parkings.

En effet, personne ne peut bénéficier des espaces verts de la station sans payer puisque chaque mètre carré est occupé illégalement par certains individus, même chose pour les parkings où on trouve des mineurs de moins de 15 ans comme gardiens de stationnements. Le village touristique souffre également de l’absence de lignes de transport puisque le transport urbain reliant la ville de Fès au village de Sidi Harazem est arrêté depuis plus de cinq ans, laissant le champ libre aux transports illicites.



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