Maroc

Sécurité routière. Les bonnes pratiques sur les portables

Une campagne de sensibilisation aux accidents de la circulation qui sort des sentiers battus est en cours. Elle profite de toutes les technologies pour toucher le plus grand nombre de personnes. Un module Sécurité routière sera introduit dans la formation continue des contrôleurs techniques.  

C’est une nouvelle approche qui désormais guide les actions du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) dans la stratégie de prévention des accidents de la circulation. Une grande opération de sensibilisation sur les risques de l’excès de vitesse, 288 radars et patrouilles mobiles, l’annonce de la Charte nationale de bonne conduite sur la route ainsi qu’une caravane de la sécurité routière dans la région Souss-Massa mais il y a surtout un intérêt particulier pour la mise en œuvre de la Charte nationale de bonne conduite pour inscrire ses dispositions dans les mœurs. Elle met l’accent sur des comportements de tous les jours auxquels les usagers de la route ne prêtent pas toujours attention. Réduire la vitesse près des écoles et les espaces publics, respecter la limitation de vitesse et les feux, utiliser les passages piétons, porter le casque mais également observer l’état mécanique des véhicules, autant d’attitudes qui peuvent faire la différence.

Cette année, le ministère du Transport et son bras armé en matière de sensibilisation qu’est le CNPAC, sortent le grand jeu. Un blog et une web TV ainsi que des applications sont dédiés à la sécurité routière afin d’essaimer le respect du Code de la route à travers les plateformes et réseaux sociaux. La sensibilisation est également véhiculée à travers le mailing et les sms pour toucher le plus grand nombre d’usagers. Les sites et blogs les plus visités sont mis à contribution pour diffuser la culture du respect des dispositions routières. Des espaces de sensibilisation ont été aussi aménagés au sein des gares routières. D’autres actions de sensibilisation sont mises en œuvre pour améliorer la visibilité des poids lourds la nuit ainsi que le contrôle de la surcharge. Comme l’éducation au respect du Code de la route commence dès le jeune âge, l’on prévoit de créer des clubs de sécurité routière dans les écoles et les universités. Il y a également un projet d’amélioration de la visibilité des écoliers sur le chemin de l’école. Dans ce sens, un projet de jeunes ambassadeurs de la sécurité routière est dans le pipe en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des sports. Quant à l’accompagnement des professionnels, tout un programme de conformité à la norme ISO 39001 est prévu pour la mise à niveau des entreprises de transport routier. Les moniteurs des autoécoles bénéficieront pour leur part d’un cycle de rencontres régionales afin de les sensibiliser aux aspects liés à la sécurité routière.

Durant 2019, trois régions seront ciblées, à savoir Souss-Massa, Fès-Meknès et Rabat-Salé-Kénitra. Fait marquant, un module Sécurité routière sera introduit dans la formation continue des contrôleurs techniques. Pour une sensibilisation à la source, le CNPAC est en train de préparer un guide dédié à la sécurité routière au profit des responsables du parc véhicules dans les entreprises. Trois régions cibles ont été choisies pour cette année : le Grand Casablanca, Souss-Massa, Fès-Meknès et Rabat-Salé-Kénitra. Quid du partenariat avec la société civile ? Le Comité compte mettre en place un système d’incitation pour les associations les plus dynamiques dans le domaine de la sécurité routière. Une classification des associations sera basée sur le niveau de respect des clauses de partenariat et du cahier de charges ainsi que les ressources humaines mobilisées. Pour la 7e édition, un appel d’offres concernant les actions de sensibilisation sera ouvert pour les associations spécialisées dans la sécurité routière. Cet appel d’offre porte sur une grande action de sensibilisation de proximité dans plusieurs villes marocaines. 


Hécatombe dans les villes

Malgré les efforts de sensibilisation, de contrôle et de coercition, les chiffres ne sont pas très reluisants. En 2018, le nombre de morts sur les routes a atteint 3.485 avec une baisse de seulement 14 décès par rapport à 2017 mais le plus préoccupant, c’est que le nombre de morts dans le périmètre urbain a connu une hausse de 8,3%, soit 79 morts de plus. Ce nombre est compensé par la baisse de 3,6% du nombre des décès en dehors du domaine urbain. Quant au nombre d’accidents de la circulation, il a également enregistré une hausse de 6,8% par rapport à 2017, totalisant 96.133 accidents.



Informel : derrière les chiffres du HCP


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