Maroc

Secteur avicole : dispositions renforcées dans la perspective du Ramadan

Alors que le mois sacré de Ramadan approche, la filière avicole marocaine se prépare à répondre à la forte demande en viandes de volailles et en œufs de consommation. Avec des importations et une production nationale en hausse, le secteur affiche des indicateurs rassurants. Toutefois, les acteurs de la filière soulignent la nécessité de réformes pour stabiliser les prix et renforcer la souveraineté alimentaire du pays.

À l’approche du mois de Ramadan 1446, période marquée par une forte demande en viandes de volailles et en œufs de consommation, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Ahmed El Bouari, a tenu en fin de semaine dernière une réunion stratégique avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Les échanges ont porté sur l’état actuel du secteur avicole marocain, les mesures prises pour garantir un approvisionnement adéquat du marché national, ainsi que les défis à surmonter pour stabiliser les prix.

Lors de cette rencontre, la FISA a assuré que les acteurs du secteur avicole ont pris toutes les dispositions nécessaires pour répondre à la demande croissante durant le mois sacré. Selon les données communiquées, les importations des reproducteurs de volailles ont connu une augmentation significative.

La production nationale en hausse
À fin octobre 2024, le Maroc avait importé 3,468 millions de reproducteurs de type chair, soit une hausse de 14% par rapport à la même période de l’année précédente. Les importations de dindonneaux ont également explosé, atteignant 1,635 million de sujets, contre seulement 552.090 en octobre 2023, soit une variation impressionnante de +196%. Les importations de reproducteurs de type ponte ont également augmenté de 31%, passant de 204.714 en 2023 à 267.667 en 2024.

Cette hausse vise à garantir une production stable d’œufs de consommation, particulièrement en période de forte demande. Côté production, les mises en place des poussins d’un jour de type chair ont atteint 391,137 millions de sujets à fin octobre 2024, marquant une progression de 5% par rapport à l’année précédente. La production de dindonneaux d’un jour a, quant à elle, enregistré une hausse notable de 17%, passant de 12,265 millions en 2023 à 14,306 millions en 2024.

Cependant, le secteur a observé une légère baisse dans les mises en place des poulettes (poules destinées à la ponte), qui sont passées de 13,585 millions à fin octobre 2023 à 11,893 millions en 2024, soit une baisse de 12%. Cette diminution s’explique par le prolongement de la durée d’élevage des poules pondeuses, désormais de 90 à 100 semaines, contre 75 à 80 semaines précédemment.

En termes de volumes, la production nationale a atteint 735.000 tonnes de viandes de volailles à fin octobre 2024, soit une augmentation de 6% par rapport à 2023. De même, la production d’œufs de consommation a progressé de 4%, atteignant 5,5 milliards d’œufs sur la même période.

Le prix, une problématique complexe
L’un des sujets majeurs abordés lors de cette réunion concerne la volatilité des prix des produits avicoles sur le marché. La FISA a souligné que les prix sont principalement déterminés par la loi de l’offre et de la demande. Toutefois, les intermédiaires jouent un rôle important dans la chaîne de distribution et constituent un facteur de renchérissement des prix.

Pour remédier à cette problématique, la FISA propose de renforcer l’intégration des filières, notamment en favorisant l’agrégation des producteurs et le développement des abattoirs industriels pour réduire les coûts marginaux.

Par ailleurs, la réunion a également mis en avant la volonté de réduire la dépendance du Maroc vis-à-vis des importations. La FISA a évoqué la nécessité de développer des élevages de grands parentaux, en particulier pour les reproducteurs de type chair, afin d’assurer un approvisionnement national en poussins de reproduction.

Le ministre Ahmed El Bouari a affirmé que le gouvernement est prêt à soutenir les investissements dans cette branche stratégique, qui contribue directement à la souveraineté alimentaire du pays.

H.K / Les Inspirations ÉCO



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