Sanchez boude-t-il le Maroc ?
Contrairement à ses ministres, Pedro Sanchez a évité de parler du Maroc lors de la deuxième interview donnée depuis son arrivée à la Moncloa. Dans un entretien télévisé diffusé en prime-time dimanche soir sur la Sexta, le chef de gouvernement espagnol n’a pas jugé important de s’arrêter sur les efforts du royaume en matière de contrôle des flux migratoires.
Le Maroc et l’Espagne intensifient leurs relations pour consolider le modèle conjoint de gestion de la migration. C’est ce qu’a mis en exergue le ministère de l’Intérieur espagnol au lendemain de la 18e Réunion maroco-espagnole sur la migration, qui a eu lieu à Essaouira vendredi dernier.
Dans un communiqué, le ministère espagnol de l’Intérieur a souligné que les deux pays s’accordent sur la nécessité de prendre des mesures urgentes concernant le dossier migratoire. Présente à cette réunion, la secrétaire d’État à la Sécurité, Ana Botella, a souligné durant cette rencontre que, face à la montée de la pression migratoire, «l’Espagne continuera à appuyer le travail des autorités marocaines». De son côté, la secrétaire d’État en charge de l’immigration, Consuelo Rumi, a souligné que le Maroc est un «partenaire privilégié et indispensable pour l’Espagne dans la construction d’un modèle commun de gestion de l’immigration». Toujours sur ce ton élogieux, Rumi a indiqué que la politique migratoire du Maroc est pionnière et unique en Afrique. Or, contrairement à ses ministres, Pedro Sanchez a évité de parler du Maroc, lors de sa deuxième interview depuis son arrivée à la Moncloa. Dans un entretien télévisé diffusé en prime-time dimanche soir sur la Sexta, le chef de gouvernement espagnol n’a pas jugé important de s’arrêter sur les efforts du royaume en matière de contrôle des flux migratoires. Interpellé par la journaliste sur le paradoxe d’accueillir les migrants de l’Aquarius et l’extradition des migrants ayant transité par Sebta, Sanchez a défendu la position de son gouvernement sans faire aucune référence à la collaboration marocaine.
À souligner que ce groupe de travail, réunissant les départements ministériels en charge de l’immigration au Maroc et en Espagne, a été mis en place en 2003 pour analyser ce phénomène et renforcer la collaboration entre les deux pays dans le domaine.