Salon international du textile : la durabilité, mot d’ordre de la 20e édition
Le MIM s’est imposé comme étant la plateforme commerciale et de networking parfaite pour les acteurs locaux et internationaux du textile. Pour sa 20e édition le salon se focalise sur la durabilité et met en avant «Dayem», la vision conçue par l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) pour le développement de l’industrie.
«Dayem» c’est la thématique de la 20e édition du Maroc in Mode (MIM) – Salon International du textile. Une thématique qui trouve toute sa légitimité dans un secteur textile mondial en plein changement. Pour rappel, Dayem représente la vision conçue par l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) pour le développement de l’industrie. Elle sera axée sur la diversification des marchés et le développement durable sur les plans social et environnemental, ainsi que sur le renforcement de la chaîne de valeur et l’amélioration de la compétitivité des entreprises textiles marocaines.
Organisée par l’AMITH et soutenu par l’Agence marocaine de promotion des investissements et des exportations (AMDIE), le coup d’envoi de cette 20e édition a été donné, en grande pompe, en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, du wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch, du gouverneur de la préfecture d’arrondissement de Hay Hassani, Khadija Benchouikh, du président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, et du président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), Anass El Ansari. Le secteur du textile marocain se prépare ainsi pour la nouvelle réglementation internationale, l’objectif étant de garder son importante position dans les exportations à l’international.
Pour rappel, l’Union européenne devrait appliquer la taxe carbone d’ici 2026. C’est une nouvelle réglementation pour laquelle le secteur du textile a déjà commencé à se préparer. Le président de l’AMITH, Anass El Ansari, assure dans ce sens que «le processus est déjà en marche chez nos opérateurs nationaux. Si nous ne sommes pas prêts pour l’arrivée de la taxe carbone en 2026, ce sera un coup dur pour la compétitivité. Nous avons mis en place des partenariats avec les institutionnels et les adhérents de l’association, des programmes de sensibilisation, de formation et d’accompagnement pour réussir cette transformation. Je confirme par ailleurs que nous serons prêts pour cette nouvelle réglementation, voire avant la date annoncée».
En effet, la proximité avec l’Europe favorise l’industrie textile nationale au niveau de l’aval. Cela dit le point faible demeure au niveau de l’amont textile. «Nous n’avons pas encore connaissance des mécanismes qui devraient être appliqués par rapport à tous les intrants que le Maroc devrait importer. Nous sommes en cours d’évaluation des différents risques inhérents à la taxe carbone», confirme le président de l’AMITH. Avec la tenue du MIM, l’association aspire à drainer de nouveaux investissements qui assureront le développement de l’amont textile.
Un espace dédié aux marques marocaines
À travers le temps, le MIM s’est imposé comme étant la plateforme commerciale et de networking parfaite pour les acteurs locaux et internationaux du textile. Axé sur la promotion de l’excellence et le savoir-faire ancestral de la production textile marocaine sur les marchés mondiaux, le salon connaît la participation d’entreprises et de visiteurs du monde entier. En effet, ce sont plus de 120 exposants, représentant majoritairement des entreprises marocaines du textile et de l’habillement, qui y sont présents.
Par ailleurs, et pour la première fois dans l’histoire du salon, un pavillon dédié aux marques marocaines a été mis en place, où on trouve, entre autres, les marques Partner’s, Hurya, Razana, Giomi, Maestro, Rosabella, Arwa Shop et Arablanco. La 20e édition du Salon MIM se tient sur une superficie de 8.000 m² dans la capitale économique, qui jouit d’une réputation internationale pour la qualité de sa production textile. La métropole, reconnue comme un pôle majeur de l’industrie textile marocaine, abrite plusieurs usines qui produisent une vaste gamme de textile, qui va de l’habillement au textile de maison en passant par le textile technique.
En marge du salon, l’AMITH organise une série de conférences, animées par des experts nationaux et internationaux, notamment une conférence sur l’impact de l’investissement sur l’emploi durable dans l’industrie textile-habillement marocaine, un panel sur la mise en œuvre des pratiques d’achat durables dans l’industrie mondiale textile-habillement, une conférence sur les évolutions et les stratégies du sourcing (approvisionnement) des marques, et enfin une table ronde sur comment le textile-habillement marocain se prépare au passage vers la circularité.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO