Maroc

Restauration : la restructuration est annoncée

Les propriétaires des cafés restaurants s’activent pour faire évoluer le secteur sur de bonnes bases. Après le lancement d’antennes régionales de la fédération professionnelle, cette dernière compte s’atteler aux propositions du projet de loi qu’elle compte soumettre aux autorités compétentes.

Après une période tumultueuse, les tensions se sont apaisées entre l’administration et les propriétaires de cafés et restaurants. À en croire la Fédération nationale des professionnels de ce secteur, un chantier a été lancé en vue de la structuration du secteur. En effet, à l’issue d’une rencontre le 6 mai dernier, la fédération a présenté le calendrier des congrès régionaux prévus dans les provinces du Sud. Le bureau exécutif envisage d’installer des antennes dans les différentes régions au cours des deux prochains mois.

À cet effet, l’antenne de la région Fès-Meknès a été lancée. Les membres de la fédération qui prendront part aux commissions régionales conjointes – avec les représentants de la CNSS et du ministère du Commerce – ont été désignés en marge des travaux. Objectif : accélérer le traitement des dossiers en suspens. Par ailleurs une proposition de loi pour enrichir le cadre juridique de la profession est en cours de préparation au niveau de la fédération. Les grands axes de ce texte, qui sera soumis aux représentants du ministère de l’Industrie et du Commerce et à des groupes parlementaires, ont été discutés lors de la rencontre du 6 mai.

Une grève dans le pipe
La réunion a également été l’occasion de discuter de la grève que comptent entreprendre les professionnels de la ville de Rabat. Ces derniers ont été assujettis à une taxe locale trimestrielle de l’ordre de 525 dirhams par m² au lieu de 70 DH, jadis. Une taxe qui selon les professionnels, les expose à la précarité, alors qu’ils ont déjà du mal à honorer leurs engagements. Rappelons qu’accablés par les conséquences de la crise pandémique, près de 20% des établissements ont mis la clé sous le paillasson. Une rencontre à Rabat est prévue cette semaine pour décider de la date et de la durée de la grève.

«Malgré les sollicitations, les autorités de la ville n’ont manifesté aucun retour, ce qui nous contraint à mener cette grève dans le but de faire pression, bien qu’elle ne soit pas bénéfique au secteur, financièrement parlant. Mais, dans de pareilles circonstances, il n’y a pas trop le choix, car il est inconcevable d’être pénalisé par une taxe qui s’élève en moyenne à environ 720.000 DH par an. A ce rythme, les établissements finiront par fermer», s’indigne Nourreddine El Harak, président de la fédération professionnelle.

À noter que la capitale compte près de 4.000 établissements, selon la fédération. Pour l’heure, le Conseil de la ville continue de faire la sourde oreille bien qu’il ait reçu une notification de grève de la part des professionnels.

Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO


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