Rentrée scolaire : Amzazi fait le point
L’annulation de l’examen régional de la première année du baccalauréat est impossible, car elle est de nature à décrédibiliser ce diplôme, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi.
S’exprimant lors d’une réunion de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, M. Amzazi a qualifié d' »essentielles » les matières de l’examen régional, ajoutant que les décisions de réussite ou de redoublement concernant les élèves qui passeront l’examen régional au titre de l’année dernière (2019-2020) et actuellement inscrits à la deuxième année du baccalauréat ont été tranchées lors du conseil de classe en juin dernier.
Selon lui, le report de l’examen régional sera bénéfique aux élèves, puisqu’ils auront la possibilité d’améliorer leurs connaissances et développer leurs compétences dans les matières prévues, ajoutant qu’aucune date n’a été fixée pour ces épreuves compte tenu de l’instabilité de la situation épidémiologique du Royaume et que les élèves en seront informés deux ou trois mois à l’avance.
A cet effet, une note de cadrage sera publiée vendredi, afin de clarifier les processus pédagogiques et l’opération de rentrée scolaire, a-t-il dit.
Abordant l’enseignement présentiel et à distance, le responsable gouvernemental a souligné qu’il ne s’agit nullement d’une « déresponsabilisation », mais plutôt un droit de décision accordé aux famille, ajoutant que l’enseignement à distance est un moyen de « sauver la rentrée scolaire ».
Ainsi, en cas d’adoption de l’enseignement présentiel, l’étudiant bénéficiera de 15 heures de cours au lieu des 30 habituelles, à condition qu’il poursuive le reste de ses horaires (15 heures) à domicile avec l’encadrement de ses enseignants.
De même, l’enseignement à distance sera dispensé par l’enseignant en présentiel au sein des établissements scolaires, a-t-il indiqué, ajoutant que l’enveloppe horaire de l’enseignant, qui est de 24 heures chaque semaine, ne subira aucun changement.
M. Amzazi précise qu’à partir de la cinquième année du cycle du primaire, le port du masque est obligatoire pour les élèves, mettant en avant les mesures sanitaires strictes mises en place par le ministère pour le bon déroulement de la rentrée scolaire.
Concernant l’enseignement préscolaire, il a affirmé que l’enseignement à distance demeure l’unique alternative des zones fermées, et ce, malgré les limites et lacunes observées, ajoutant que le nombre des élèves au sein des établissements préscolaires sera limité.
Il poursuit que la présence des enfants en classe contribue grandement à leur développement mental, mettant en exergue l’importance de l’enseignement inclusif pour le ministère.
Au niveau universitaire, le responsable gouvernemental a indiqué que dans le cadre de la coordination étroite du ministère avec les universités, la décision liée aux examens relève de l’autorité de ces établissements autonomes, soulignant l’impossibilité du report des examens, notamment pour les étudiants prévoyant de s’inscrire en cycle de master.
Quant aux établissements universitaires à accès limité, les connaissances et les compétences seront évaluées à distance, tandis que dans les établissements à accès ouvert, les connaissances et les compétences seront évaluées en présentiel, tout en augmentant le nombre des centres d’examens et en les rapprochant des étudiants, explique M. Amzazi.
En ce qui concerne la formule d’enseignement pour les universités, le ministre a affirmé que l’enseignement à distance reste préférable, notant que le présentiel sera réservé aux petits groupes d’étudiants, de même que pour les travaux pratiques.
Concernant la fermeture des cités universitaires, le responsable gouvernemental a affirmé qu’elles étaient fermées pour les étudiants passant les examens et non pour les résidents, affirmant que des travaux sont actuellement en cours pour assurer la distanciation sociale en passant de quatre à deux étudiants par chambre.
Pour ce qui est de la formation professionnelle, les examens de fin d’études seront organisés en septembre et octobre prochains pour les branches techniciens, techniciens spécialisés et la formation qualifiante, a rappelé le ministre, ajoutant que les épreuves finales des filières de spécialisation et de qualification se tiendront en novembre après le déroulement des stages.
Quant aux nouveaux bacheliers marocains souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger, le ministre a expliqué que ces étudiants sont inscrits dans près de 40 pays, « ce qui n’est pas évident », car chaque pays a adopté une approche différente.
MA