Région de l’Oriental : comment le port Nador West Med contribuera au développement de la région
Après le succès des projets Tanger Med I et II, qui approchent de leur capacité maximale, le port de Nador West Med représente une extension stratégique de la capacité nationale en matière portuaire. L’objectif est d’accompagner la demande croissante en matière de transport et de logistique, tout en élargissant les activités proposées grâce à cette nouvelle plateforme.
En cette année 2023, la région de l’Oriental se prépare à assurer un retour sur investissement important ainsi qu’à connaître un développement économique sans précédent. Les premiers signes de ce renforcement de l’employabilité sont déjà perceptibles sur le terrain, avec des créations d’emplois qui se multiplient et des entreprises qui s’installent de plus en plus dans la région. C’est à la veille du lancement imminent des activités de «Nador West Med», que cette dynamique économique s’accélère encore plus. Cette infrastructure d’envergure installera l’Oriental comme la porte d’entrée continentale vers la Méditerranée tout en la reliant aux principales routes maritimes mondiales. Ce n’est pas seulement l’avenir de la région qui est en jeu, mais également celui des régions avoisinantes, notamment Fès-Meknès qui est liée directement à l’Oriental. Lors des travaux de l’évènement «Les Orientales», Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’eau, a dévoilé que les travaux du port seront achevés en 2024.
Nador West Med : une extension stratégique de la capacité nationale
Le développement des ports est une priorité nationale pour le Maroc, et le port de Nador West Med en est une illustration. Après le succès des projets Tanger Med I et II, qui approchent de leur capacité maximale, le port de Nador West Med représente une extension stratégique de la capacité nationale en matière portuaire. L’objectif est d’accompagner la demande croissante en matière de transport et de logistique, tout en élargissant les activités proposées grâce à cette nouvelle plateforme. Pour le directeur général du port, Mohamed Jamal Benjelloun, cette extension représente une vision à long terme pour répondre aux besoins des investisseurs et s’adapter aux exigences de la conjoncture internationale. «Avec cette nouvelle capacité portuaire, le Maroc se positionne comme un acteur incontournable du commerce international et de la logistique en Afrique», a-t-il précisé.
Un port au profit de trois régions
Le directeur général du port Nador West Med a souligné que ce port est une pièce maîtresse du plan de développement de l’Oriental visant à établir un pôle énergétique national. Il a souligné que la réussite du projet repose sur le capital humain et le savoir-faire, tandis que l’emplacement stratégique du Maroc et de la région de l’Oriental, une zone caractérisée par des flux commerciaux est-ouest et nord-sud, est bénéfique pour l’exploitation du port.
Dans la région de la Méditerranée occidentale, les infrastructures sont actuellement utilisées à près de 80%. Nador West Med prévoit de créer un nouveau pôle économique en s’appuyant sur l’expérience de Tanger Med. «Grâce à son emplacement stratégique, ce nouveau pôle va contribuer au développement de trois régions, à savoir la région de l’Oriental, la région de Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceima», précise Benjelloun.
Et d’ajouter que ce port permettra également de développer et promouvoir des zones industrielles, tout en valorisant les ressources naturelles de la région, et favorisant l’attractivité des investissements dans différents domaines. Le succès d’un projet dépend de trois axes : l’investissement, la gouvernance et les ressources humaines. Le choix de construire la cité des métiers dans cette région s’inscrit dans cette logique et bénéficiera des opportunités logistiques que va permettre ce port, a-t-il souligné.
Des opportunités à saisir
Abdelouahed Fikrat, responsable du projet Groupement Sud Edesat, a souligné les atouts majeurs de la région de l’Oriental, notamment la longue façade maritime de 200 km sur la Méditerranée, qui favorise le développement d’activités économiques dans divers secteurs tels que la pêche, le tourisme, le transport maritime et l’économie bleue.
En outre, la région dispose d’un système productif diversifié et prometteur comprenant l’agriculture, la pêche, l’industrie, le tourisme, le commerce, les services, etc. En plus du port attendu, la région dispose également d’un potentiel minier et énergétique important. Malgré ces atouts, le responsable du projet a exprimé sa préoccupation quant aux défis auxquels la région de l’Oriental est confrontée, tels que le manque de ressources en eau et la vulnérabilité au changement climatique, la distance relative par rapport au centre du pays, les inégalités sociales entre le nord et le sud ainsi qu’entre les zones urbaines et rurales, la persistance du phénomène de logements inadaptés, la faiblesse des ressources de financement, le ralentissement de l’investissement privé et la prédominance de l’activité économique informelle.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
