Maroc

Recrutement : Le secteur des énergies, nouveau gisement d’emplois

Rekrute.com a mené une enquête sur le recrutement dans le secteur de l’énergie au Maroc. Au total, 1.173 postes ont été ouverts dans le secteur. Les recruteurs semblent avoir des exigences élevées en termes de niveau d’étude et d’expérience.

Le secteur des énergies devrait constituer, dans les années à venir, un véritable gisement de création d’emplois au Maroc. Selon les statistiques officielles, le secteur devrait en effet participer à la création de 50.000 à 60.000 postes à l’horizon 2020. Dans ce contexte, Rekrute.com a mené, entre le 28 septembre 2015 et le 28 septembre 2016, une enquête sur le recrutement dans le secteur de l’énergie. Cette dernière fait état d’une base de 1.173 postes ouverts dans le secteur de l’énergie sur la période étudiée. Notos que ce  secteur émet un besoin en ressources humaines confirmé. Plusieurs fonctions semblent aujourd’hui être demandées par les opérateurs du secteur avec, à leur tête, les fonctions de production, de qualité, de sécurité et de maintenance qui représentent 26% de l’offre du marché. Cette fonction est suivie par celles de commercial et de vente avec 16%, de chef de projets R&D avec 9%. L’enquête révèle aussi que les recruteurs semblent avoir des exigences élevées en termes de niveau d’études puisque les profils bac +5 et plus représentent 43% des profils demandés, suivis des bac+4 avec 22% et des bac +2 à 19%.

La formation, nerf de la guerre
Pour assurer la disponibilité de ces profils, le pays semble avoir d’ores et déjà pris les devants. Trois Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Ifmeree) sont en cours de lancement à Oujda, Ouarzazate et Tanger. Cette initiative vise essentiellement à assurer des formations qui répondent aux besoins des professionnels, afin de pouvoir leur fournir des techniciens et des cadres intermédiaires spécialisés dans les métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. La palette des formations proposées va du bac – 3 au bac + 3 et propose six spécialités, à savoir l’exploitation et la maintenance d’éoliennes, l’installation et la maintenance du matériel solaire thermique et photovoltaïque, la maintenance et l’exploitation de l’électricité solaire thermodynamique, l’efficacité énergétique, l’exploitation du gisement du biogaz et la valorisation du biogaz. À terme, ces nouveaux instituts de formation devraient former, chaque année, plus de 1.500 personnes.

Recherche cadres hautement expérimentés
Outre les profils de techniciens, le secteur émet un besoin réel en cadres hautement expérimentés. C’est ce que confirme l’étude de Rekrute qui relève un grand intérêt des recruteurs pour les profils attestant d’une expérience allant de 3 à 5 ans (33%) et de 5 à 10 ans (27%). Ces profils qualifiés devront servir le développement d’un secteur désormais prioritaire. La stratégie nationale lancée en 2009 ambitionne en effet de porter la part des énergies renouvelables dans sa production électrique à 42% d’ici à 2020, contre 26% actuellement. Cette stratégie vise en outre à sécuriser l’approvisionnement en énergie, dépendant jusque-là à plus de 90% des importations. Cette vision vise également à faire émerger une industrie nationale des énergies renouvelables.


Mobilisation générale
Pour accompagner cette dynamique et garantir la disponibilité des ressources humaines qualifiées au secteur, une manne financière de 26 millions d’euros est mobilisée. 10 millions d’euros sont prêtés par l’AFD, 10 sont des subventions de l’Union européenne, 4 millions d’euros de financement marocain et 2 équivalant à l’apport d’expertise allemand. Outre l’aspect financier, la gestion des centres de formation est confiée aux professionnels marocains du secteur des énergies renouvelables via cinq partenaires, à savoir la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (Fimme), la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aderee).


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