Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir… les grands chantiers d’infrastructure
Tenant compte de l’impact de la crise sanitaire Covid-19 sur ses recettes, l’État a décidé de ne pas s’engager dans de nouveaux investissements dans les infrastructures. Cette année, ce sera donc la poursuite des chantiers lancés en 2020. Les détails.
Il n’y aura rien de nouveau dans les chantiers d’infrastructure de l’État en 2021! La crise sanitaire Covid-19 a, en effet, eu un impact sévère sur les recettes publiques. Et donc faute de moyens, les pouvoirs publics ont décidé de poursuivre les chantiers lancés en 2020 et précédemment, notamment dans les domaines du développement et de la modernisation du réseau routier, du renforcement de la sécurité routière, de la réhabilitation des voies ferrées, de la concrétisation des projets portuaires et maritimes ainsi que dans l’hydraulique. C’est ainsi que dans le domaine autoroutier, les travaux d’extension du réseau vont se poursuivre, à travers le lancement des travaux d’élargissement à 2×3 voies de l’autoroute Casablanca-Berrechid, la construction de l’autoroute Tit Melil-Berrechid pour un coût global de 3,24 MMDH et la réalisation des études concernant la liaison autoroutière avec le nouveau port de Nador West-Med pour un coût global de 4,50 MMDH.
Trois dédoublements routiers
En matière routière, les travaux porteront sur trois dédoublements, à savoir : le dédoublement de la route nationale n°2 reliant Tétouan et Zinat, tronçon 2 et 3, au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima pour un coût global de 261 MDH (taux de réalisation de 30%); le dédoublement de la route nationale n°1 reliant Tiznit à Laâyoune sur trois tronçons pour un coût global de 4,1 MMDH (taux de réalisation moyen entre 25% et 60%), et le dédoublement de la route régionale n°607 reliant Berkane à l’autoroute Fès-Oujda pour un coût global de 267 MDH (taux de réalisation de 75%). En matière de sécurité routière, l’État a décidé de clôturer définitivement la mise en œuvre du Programme spécial des aménagements de la sécurité routière 2014-2020. Deux chantiers sont en l’occurrence sous son viseur : l’aménagement des axes identifiés comme potentiellement dangereux pour un montant de 2,2 MMDH et le traitement des points noirs sur certains axes routiers qui va consister à construire des murs de protection, des pistes cyclables, des passages pour véhicules agricoles et des passages piétons, pour un montant de 1MMDH. Dans le rail, il est prévu de réhabiliter des voies ferrées, des installations techniques et des sous-stations; de sécuriser des passages des voies ferrées et des passages à niveau et de protéger des zones inondables le long du réseau ferroviaire.
Poursuite des études pour la LGV
Il sera aussi question de réaliser des études relatives au projet de la connectivité ferroviaire du port de Safi et du port de Nador West Med, sans oublier la poursuite des études pour le projet de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra et Rabat, Casablanca Nouaceur et Marrakech et Marrakech à Agadir, et ce dans le cadre des travaux de préparation de projets futurs. Au niveau portuaire et maritime, l’État a décidé de poursuivre les chantiers lancés dans le cadre de la Stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030. Parmi eux, figurent l’achèvement des travaux de construction du nouveau port de Safi pour un montant de 4,3 MMDH et des travaux du port de pêche de Lamhiriz pour un montant de 242 MDH ainsi que la réalisation des travaux de construction du nouveau chantier naval au port de Casablanca, de mise à niveau du port de Casablanca et de construction du complexe administratif pour un montant global de 2,92 MMDH. Parallèlement à ces efforts, la préservation du domaine public maritime, la protection du littoral et l’assurance de la sécurité maritime le long des côtes marocaines seront également au centre des actions des pouvoirs publics qui prévoient de réaliser des études et des expertises techniques sur les ouvrages portuaires et maritimes.
Bientôt trois nouveaux barrages
En matière d’infrastructures hydrauliques, l’année 2021 sera mise à profit pour parachever les travaux sur les barrages de Kaddoussa (710 MDH) dans la région de Drâa-Tafilalet, Sidi Abdellah (730 MDH) dans la région de Souss-Massa et Kharroub (1,77 MMDH) dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Ces barrages, qui connaissent des taux de réalisation très avancés (respectivement 95%, 92% et 88%), viendront s’ajouter à quatre autres qui viennent d’être livrés. Il s’agit notamment des barrages Dar Khrofa (1,48 MMDH) et Charif Al Idrissi (1,60 MMDH) dans la région de Tanger – Tétouan – Al Hoceima, et Tamalout (610 MDH) et Timikit (504 MDH) dans la région de Drâa -Tafilalet.
Aziz Diouf / Les Inspirations Éco