Programme villes vertes : Agadir entame son plan d’action
Etant donné que la ville d’Agadir a rejoint le programme Villes vertes de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en 2022, la commune urbaine d’Agadir a tenu son premier atelier d’engagement pour la réalisation de son Plan d’action pour une Ville averte (Green City Action Plan – GCAP).
Alors que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) fait déjà partie des souscripteurs à l’émission obligataire de la commune urbaine d’Agadir à hauteur de 400 MDH sur une décennie, l’établissement a octroyé en parallèle à la commune urbaine d’Agadir un don d’un million d’euros sous forme d’assistance technique à travers deux programmes.
Il s’agit du Programme d’amélioration de la performance opérationnelle et financière (FOPIP) et du Programme des villes vertes de la BERD. Sur ce dernier point, la ville d’Agadir s’est engagée à élaborer dès cette année son Plan d’action pour une Ville verte (Green City Action Plan – GCAP) en identifiant les défis environnementaux prioritaires qui se posent à elle et les mesures (investissements et politiques publiques à mener) à adopter pour les relever. Cet investissement de la banque s’accompagnera d’un volet de coopération technique déjà précitée et financé par le partenariat pour un impact fort sur l’action climatique (HIPCA), qui viendra appuyer l’élaboration du GCAP d’Agadir, d’où le lancement officiel, mercredi dernier, à Agadir, du premier atelier d’engagement des parties prenantes de ce plan d’action sachant bien que l’assistance technique du projet a été financée par les Pays-Bas dans le cadre du Partenariat à fort impact pour l’action climatique (HIPCA).
L’approbation du GCAP sera soumise à une session
Pour rappel, la région Souss-Massa et Agadir en particulier figurent parmi les zones plus confrontées à la question des changements climatiques et la recrudescence des phénomènes extrêmes. C’est le cabinet français Egis de conseil, d’ingénierie, de construction et d’exploitation qui se charge, d’une part, de superviser le processus de développement du GCAP, et, d’autre part, de collecter, d’analyser les données, et de faciliter les activités d’engagement des parties prenantes.
Pour sa part, la ville d’Agadir procèdera à l’approbation de son GCAP dans le cadre d’une session ordinaire ou extraordinaire ainsi que sa déclinaison sur le terrain à travers l’opérationnalisation de son PAC qui vise à atteindre les objectifs nationaux en matière d’énergie et de climat d’ici 2030 à travers la réduction de la consommation d’énergie à hauteur de 15%. A cela s’ajoute l’augmentation de la part des énergies renouvelables sur le territoire tout en améliorant l’efficacité énergétique pour atteindre un taux de récupération de 40% des déchets solides et liquides.
GCAP : une déclinaison en six étapes
Dans le détail, le processus de développement du GCAP est décliné en six principales étapes à commencer par l’évaluation de la situation actuelle en priorisant les domaines d’intervention et en fixant par la suite les objectifs réalisables pour le plan d’action. Les autres étapes portent sur l’élaboration du plan d’action, notamment les mesures visant à économiser l’énergie, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à promouvoir le transport durable, à gérer les déchets et à préserver la biodiversité. Il s’agit aussi d’évaluer les coûts et le financement en prenant en considération les coûts associés à la mise en œuvre du PAC, la planification de la mise en œuvre ainsi que le suivi et l’évaluation.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO