Pourquoi le projet du parking Bijaouane a du retard
L’entreprise adjudicataire du marché sort de son silence, 10 jours après la réception d’une mise en demeure de la part de la Commune urbaine d’Agadir où elle explique les raisons du retard. De son côté, le conseil communal avance que l’entreprise n’a pas respecté les délais.
Après plusieurs mois de retard par rapport à livraison du projet d’aménagement de la place Bijaouane sous forme de parking au niveau de la zone balnéaire (marché 22/2016), l’entreprise adjudicataire du marché sort du silence, 10 jours après la réception d’une mise en demeure de la part de la Commune urbaine d’Agadir. Cette lettre qui fait état de retard des travaux de maintenance de voiries a exigé à l’entreprise d’entamer les prestations prévues dans le cadre du marché dans un délai de 15 jours puisque ledit conseil a constaté que le chantier était à l’arrêt. Aujourd’hui, 90% des aménagements ont été réalisés selon l’entreprise adjudicataire du marché alors qu’il reste 3 articles en cours de réalisation dont les panneaux photovoltaïques mais ce qui a retardé davantage le projet dont le délai d’exécution a été déjà dépassé depuis le 25 avril 2017, ce sont les ouvertures provisoires du chantier à maintes reprises et l’absence d’études préalables. «L’ordre de service pour le démarrage du projet a été donné le 20 septembre 2016, mais la société s’est heurtée à l’absence du plan d’exécution», explique Aziz Jelaidi, chef de l’entreprise Union marocaine des travaux de génie civil et de bâtiment.
Avant d’ajouter que «depuis janvier 2016, on a envoyé des lettres à la commune pour que son service technique nous délivre les plans des infrastructures du projet, en l’occurrence le réseau d’eau potable en plus de celui d’assainissement, d’électricité et de télécommunications, mais nos équipes sont restées dans l’expectative durant deux mois pour la livraison de ces plans de recollement. Et devant le fait accompli, on a entamé les travaux en raison des pénalités de retard sachant bien que le délai d’exécution a été fixé à six mois», indique-t-il. Toujours est-il que le chantier a connu une autre interruption à cause des dommages entraînés au niveau des infrastructures d’électricité et eau potable (payés par l’entreprise adjudicataire) avant l’ouverture provisoire au public de la place Bijaouane. «La place a été une nouvelle fois ouverte sans la réception provisoire des travaux pour abriter la 14e édition du Festival Timitar durant 15 jours et au cours de la période estivale pour le stationnement des véhicules», regrette Aziz Jelaidi.
Du côté de la Commune urbaine d’Agadir, qui a rendu public un communiqué dans lequel elle a souligné que l’aménagement de la place Bijaouane s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des services de parking et de déplacement. «Le conseil communal s’est engagé à la réalisation du projet dans le délai imparti afin de répondre aux attentes des visiteurs de la ville en plus de commerçants et restaurateurs installés dans cette zone balnéaire qui a connu une forte pression durant toute l’année», réplique le Conseil communal d’Agadir. De l’avis de l’équipe dirigeante, «au mois de septembre 2016, l’ordre de service a été donné pour le démarrage des travaux au sein de la place Bijawane alors que les travaux devaient s’achever au mois de mars 2017. Cependant, l’entreprise adjudicataire du marché n’a pas respecté les délais et par conséquent, rien ne justifie jusqu’à présent le retard desdits travaux malgré les périodes d’arrêt justifiées». De plus, la commune urbaine d’Agadir a respecté ses engagements en termes de paiement et elle a versé plus de 3 MDH en faveur de l’entreprise alors que le montant total du projet est égal à 3,5 MDH. Par ailleurs, plusieurs réunions ont été tenues pour ouvrir ce parking, mais les travaux achevés n’ont pas été verbalisés sous forme de garanties alors que la commune a intégré les pénalités de retard dans le décompte de l’entreprise adjudicataire qui avance qu’elle n’est pas responsable de ce retard.