Port d’Agadir : La première phase de l’étude de faisabilité livrée
Le scénario optimal pour garder les trois activités repose sur la réorganisation de l’enceinte portuaire avec une extension vers le nord (Anza), mais aussi vers l’ouest à proximité des installations de la marine royale.
La première phase de l’étude de faisabilité des options de développement de l’offre portuaire dans la région d’Agadir vient d’être livrée par le groupement de cabinets sélectionnés par la Banque européenne d’investissement (BEI) dans le cadre de son soutien aux pays MENA en transition. À l’issue des ateliers organisés par les groupes de travail autour des activités du commerce, de la pêche, la plaisance et le chantier naval, il a été décidé de maintenir le positionnement multifonctionnel du port, qui figure déjà dans la stratégie du ministère de tutelle.
Néanmoins, le scénario optimal pour garder les trois activités repose essentiellement sur la réorganisation de l’enceinte portuaire avec une extension vers le nord, allusion faite à la localité d’Anza, mais aussi vers l’ouest à proximité des installations de la marine royale. Par segment, l’exploitation du port commercial est perturbée par les croisières qui ont une priorité en termes d’accostage, chose qui gêne le trafic du commerce. C’est pourquoi l’idée est de réaliser un quai de croisières à proximité de la marine royale avec un accès sur la marina afin de résoudre la problématique de congestion, mais aussi la gêne que provoque cette activité au trafic de commerce. De plus, les quais de commerce sont proches de la saturation selon l’étude avec des taux d’occupation moyens de 54% à 70% et de nombreuses attentes en rade. Les causes de ce dysfonctionnement sont liées essentiellement à la polyvalence des quais en plus d’une ouverture théorique 24/24 mais seulement avec 2 shifts par jour.
À cela s’ajoute la productivité médiocre de la manutention qui devrait s’améliorer avec la réalisation prévue du quai pour croisières. S’agissant du quai de la marine royale, il devrait être déplacé à Anza. Il sera dans cette option récupéré par les trois segments de pêche : hauturier, côtier et artisanal. Le constat est le même pour le chantier naval. En effet, la partie nord du triangle de pêche a été donné en concession à la CNAF pour réparation navale alors que ladite société est actuellement en difficulté financière. Aujourd’hui, la réflexion est de transférer cette activité en dehors du port vers l’extension prévue à Anza. De plus, il est difficile de dédier un terminal de fruits et légumes au port d’Agadir pour une saison d’exportation qui dure 3 à 4 mois. Cependant et compte tenu des augmentations de volumes, il est souhaitable de dédier un terminal avec une priorité aux navires chargeant les fruits et légumes durant la saison d’exportation. Par ailleurs, la question de la fluidité est une question essentielle pour décongestionner le trafic alors qu’il faut également résoudre la problématique de la question de l’informel.