Maroc

Politique : les points essentiels de l’agenda du PPS en 2024

Les responsabilités qui incombent au gouvernement sont d’une importance capitale. Les défis majeurs qui se posent sur la scène politique touchent de manière directe des secteurs essentiels tels que l’éducation, la gestion de la pénurie d’eau et l’aide directe. La première réunion de l’année du Parti du progrès et du socialisme a récemment eu lieu, et Nabil Benabdellah. Secrétaire général du PPS, en partage les détails.

En cette nouvelle année, l’appel à l’action résonne avec l’optimisme d’un changement positif. Pour le Parti du progrès et du socialisme (PPS), la priorité réside dans la reprise des études dans un esprit de patriotisme et de citoyenneté. Dans ses discussions, le Bureau politique du parti a examiné les développements dans le domaine éducatif, mettant en lumière les positions antérieures du parti face aux tensions croissantes. Il a critiqué la gestion du gouvernement de la situation, prolongeant ainsi les tensions, avec des conséquences lourdes pour les élèves des écoles publiques, impactant significativement leur réussite scolaire.

Parallèlement, le parti reconnaît positivement les propositions gouvernementales visant à améliorer les conditions salariales et à élaborer une nouvelle formule pour le système éducatif de base. Ces propositions vont dans le sens des revendications et attentes des acteurs de l’éducation. Toutefois, le Bureau politique appelle le gouvernement à éviter des mesures susceptibles d’envenimer la situation, telles que les retenues salariales.

Nabil Benabdellah, Secrétaire général du PPS, reconnaît les critiques à l’égard de la gestion gouvernementale et des retards dans le traitement des revendications des enseignants. Cependant, il souligne que le gouvernement a largement répondu aux revendications salariales et au statut unifié. «En tant que force responsable, nous réitérons fermement notre appel à la reprise des cours pour éviter une année blanche. Nous maintenons également un dialogue constant avec les différentes coordinations pour les persuader de cette nécessité», nous confie le chef du parti.

Réévaluation de la politique agricole
Le parti a par ailleurs souligné la préoccupation croissante liée à la situation de sécheresse affectant le pays, marquée par une rareté persistante des précipitations. Les données actuelles sont alarmantes, indiquant que le Royaume entre dans une phase critique après trois années consécutives de sécheresse. En effet, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a partagé des statistiques préoccupantes, révélant une baisse de 67% des précipitations au cours des trois derniers mois.

Dans ce contexte, le Parti du progrès et du socialisme lance un appel pressant au gouvernement pour intensifier la mise en œuvre de mesures proactives et alternatives. Il encourage également à rationaliser l’utilisation des ressources en eau disponibles pour atténuer les effets dévastateurs de la sécheresse actuelle. Cela inclut la priorisation de l’approvisionnement en eau potable, la protection des cultures cruciales pour la sécurité alimentaire nationale, la préservation des arbres fruitiers et l’irrigation du bétail. Tout en reconnaissant les initiatives déjà prises dans le secteur de l’eau, le parti exhorte le gouvernement à réévaluer les pratiques agricoles qui contribuent à l’épuisement des maigres ressources en eau du pays.

Pour Nabil Benabdallah, il est impératif de prendre des mesures décisives face à la problématique de la rareté de l’eau. Cette question ne se limite pas seulement à l’impact sur l’agriculture et l’élevage, mais s’étend également à la capacité à répondre aux besoins en eau potable dans certaines régions. «Le gouvernement devrait remettre en question certaines orientations agricoles, en particulier celles liées à des cultures très consommatrices en eau. Bien que ces cultures contribuent à accroître les exportations, il est essentiel de reconnaître que l’exportation ne garantit pas la souveraineté alimentaire. De plus, elle entraîne l’exportation de nos ressources en eau, déjà rares, agissant comme si nous expédions de l’eau elle-même. Une réévaluation de la politique agricole s’avère donc nécessaire», souligne-t-il.

Aide sociale : un seuil d’équité réelle pour tous
Abordant le volet social, le PPS apprécie l’initiative visant à offrir l’aide directe au premier lot d’un million de familles. Cependant, il souligne que ce chiffre demeure nettement en deçà des objectifs, qui visaient des millions de familles marocaines en situation de pauvreté et de fragilité.

En conséquence, le PPS recommande au gouvernement de mettre en place des normes et des seuils d’équité réelle pour tous les groupes défavorisés et les familles vulnérables, que ce soit en termes d’aide directe ou de protection sociale. «Nous avons souligné le fait que susciter des attentes et des espoirs au sein de diverses couches sociales et familles, pour finalement constater une satisfaction ne touchant pas l’intégralité de ce qui avait été initialement projeté par le gouvernement, particulièrement en ce qui concerne l’aide directe, est une source de préoccupation.

Certains individus se retrouvent ainsi non seulement privés du programme Tayssir, mais n’ont également pas obtenu l’aide directe», acquiesce l’ancien ministre. Il convient, par ailleurs, de noter que les demandes pour bénéficier du programme d’aide sociale peuvent être déposées même par ceux qui ne bénéficient pas actuellement de la protection sociale.

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné que les orientations royales contenues dans le discours de la Fête du Trône de l’année 2022 portent sur quatre niveaux, à savoir la généralisation de l’assurance maladie obligatoire (AMO), l’aide sociale directe, la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi. Concernant la généralisation de l’AMO, Baitas a précisé que le gouvernement a établi des décrets pour chaque catégorie, en commençant par le basculement de la population Ramed directement vers le régime «AMO Tadamon», tout en veillant au versement des cotisations pour les citoyens concernés. En outre, le coût financier de ces cotisations a atteint, selon la Loi de finances de 2024, un total de 9,5 MMDH.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO


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