Maroc

Plan Maroc Vert : Akhannouch en vrp à l’union africaine

Lors de sa première réunion avec ses homologues de l’Union africaine à Addis-Abeba, le ministre de l’Agriculture s’est fait l’avocat du Plan Maroc vert et a plaidé pour l’initiative marocaine pour l’adaptation de l’agriculture africaine,«Triple A».

C’est une première pour Aziz Akhannouch. Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a pris part les 5 et 6 octobre, à Addis-Abeba, à la réunion ministérielle de l’Union africaine consacrée au secteur agricole. Accompagné d’une forte délégation, le responsable gouvernemental marocain s’est fait, comme à l’accoutumée lors des rencontres internationales, l’avocat du Plan Maroc vert. Dans la capitale éthiopienne où il avait rendez-vous avec ses homologues du continent, il était question d’«améliorer la durabilité environnementale et la transformation de l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle». La thématique ne pouvait être meilleure pour la délégation marocaine, qui a mis en avant l’expérience du Plan Maroc vert ainsi que l’initiative marocaine pour l’adaptation de l’agriculture africaine (Triple A).

Stratégie innovante
Lors de son discours à l’Union africaine, Aziz Akhannouch a notamment mis en avant le poids de l’agriculture dans l’économie marocaine. «Le secteur représente près de 40% des emplois et génère 15% du PIB» puis d’ajouter :«plus de 9 millions de Marocains dépendent directement de l’agriculture pour leur subsistance». Quant au Plan Maroc vert, Akhannouch l’a présenté comme  «une stratégie innovante fondée à la fois sur l’adaptation aux opportunités de marché et la valorisation de la diversité agricole, écologique et humaine des terroirs». Depuis son lancement en 2008, il a permis de créer «600 projets bénéficiant à près de 750.000 petits exploitants», a précisé le ministre. Concernant son financement, il a bénéficié à travers la mobilisation des banques de quelques 3,7 milliards de dollars alors que «les assureurs ont assuré plus d’un million d’hectares contre les risques climatiques et les institutions financières de développement ont investi 300 millions de dollars/an pour soutenir le Plan Maroc vert depuis son lancement», a explicité Aziz Akhannouch.  «Ces efforts conséquents ont porté leurs fruits», a continué le ministre, relevant que le PIB agricole du Maroc a cru de 6,9% par an de 2008 à 2016 ; près de 3 points de plus que le PIB national.

L’UA sera-t-elle séduite ?
En filigrane, le Maroc propose ainsi à l’Union africaine de s’intéresser au Plan Maroc vert afin de généraliser l’application de ce modèle à travers le continent. D’ailleurs, c’est l’une des contributions attendues du Maroc au sein de l’institution panafricaine. L’agriculture étant l’un des «success-stories» de l’économie marocaine, il va sans dire que l’UA la prendra comme une expérience à dupliquer ailleurs sur le continent. En tout cas, c’est déjà le cas pour d’autres organisations internationales, à l’instar de la FAO, qui a déjà multiplié les partenariats dans ce sens avec le Maroc en organisant notamment des rencontres de partages d’expériences entre le royaume et des pays du continent. Pour la délégation marocaine toutefois, les initiatives à promouvoir ne se limitent pas uniquement au Plan Maroc vert. À Addis-Abeba, Aziz Akhannouch s’est aussi longuement attardé sur l’initiative du «Triple A».

Plaidoyer pour le «Triple A»
Pour le ministre et concernant l’initiative marocaine pour l’adaptation de l’agriculture africaine (Triple A), «il est crucial que l’agriculture africaine et notamment les projets d’adaptation aux changements climatiques obtiennent une juste part des financements climat», au moment de la mise en place des Accords de Paris. Lancé à la veille de la COP 22 à Marrakech en 2016, le «Triple A» est soutenu par 33 pays africains. L’initiative est articulée autour de deux volets : le premier lié au plaidoyer et à la négociation vise à défendre le principe d’un financement plus important au profit de l’adaptation de l’agriculture africaine. Le second, quant à lui, porte sur le «derisking» et la levée de fonds pour des projets d’adaptation de l’agriculture africaine en s’appuyant notamment sur quatre programmes, à savoir la gestion durable des ressources en sol, la maîtrise durable de l’eau agricole, la gestion des risques climatiques et le financement solidaire des petits porteurs de projets.



Retraites des fonctionnaires : la cote d’alerte atteinte !


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page