Maroc

Patrick Crézé: «Le bi-pôle Fès-Meknès est un cas d’école»

Patrick Crézé, directeur du développement d’AVITEM./DR

Les outils institutionnels de planification et de gestion des espaces pour un développement durable des régions métropolitaines méditerranéennes ont été au cœur d’un séminaire organisé à Fès par l’AVITEM (Agence des villes et territoires méditerranéens durables). L’accent a été mis sur le bi-pôle Fès-Meknès. Détails avec Patrick Crézé, directeur du développement d’AVITEM.
 
Les Inspirations ÉCO: Pourquoi AVITEM a-t-elle fait le choix de la thématique «La ville dans son territoire», pour ce 3e cycle de séminaires sur le développement urbain organisée à Fès? 
Patrick Crézé: L’Agence des villes et territoires méditerranéens durables (AVITEM) a choisi les relations entre la ville et son territoire comme thématique de ce séminaire de haut niveau organisée aujourd’hui à Fès. Nous organiserons le même séminaire à Malaga en mai et à Montpellier en octobre prochain. C’est une thématique essentielle parce que si l’on veut créer des villes résilientes et durables, il faut absolument prendre en compte les différentes facettes de son territoire et identifier les atouts des différents espaces qui composent ce territoire. La ville en tant que telle a besoin des ressources qui viennent de l’extérieur, qu’il s’agisse de ressources alimentaires, en eau, en énergie… De fait, la ville doit avoir connaissance de ses territoires, de leur fonctionnement et instaurer des relations équilibrées avec les différents espaces qui composent la ville élargie. 

Qu’entendez-vous par la ville élargie? 

J’entends à la fois la ville-centre et les différentes couronnes périurbaines qui se constituent autour de cette ville, jusqu’à se déployer dans les territoires qui sont ruraux pour certaines d’entre elles et qui ont une relation avec la ville, ne serait-ce que par les ressources qu’ils génèrent.

Pourquoi le choix de la ville de Fès?  

Ces trois dernières années, nous avons tenu ce séminaire à Rabat, Tanger puis à Casablanca. Cette année, nous avons souhaité identifier les grands enjeux des espaces urbains au cœur du Maroc, et le bi-pôle Fès-Meknès nous paraissait intéressant parce qu’on n’est pas dans une relation binaire entre un centre et sa périphérie, mais dans une relation plus complexe et qui nous paraît être un cas d’école, a fortiori dans un contexte de régionalisation qui est tout à fait innovant au Maghreb. Le Maroc est passé de 16 à 12 régions, et Fès a gardé son rôle de capitale régionale et là, plusieurs questions se posent. Quels sont les projets pour les deux villes? Comment s’articulent-ils dans le projet de la nouvelle région? Que devient le schéma régional d’aménagement de Fès-Boulemane? Comment restructurer et renforcer les liaisons de la métropole urbaine constituée du bi-pôle Fès-Meknès avec le reste de la région rurale, avec la côte méditerranéenne et le reste du pays? Ce sont là autant de questions qui nous interpellent.



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