Maroc

ORIENTAL. Un nouveau modèle de développement qui n’en avait pas encore le nom

PUBLI-REDACTIONNEL. Ancêtre du modèle de développement national, l’Initiative royale pour le développement de l’Oriental a posé les jalons d’un premier modèle de développement propre à cette région. Depuis 18 ans, l’Oriental est un laboratoire de référence. Il devra continuer de jouer le rôle de locomotive, d’ici 2035, dans le cadre de cette reconsidération du modèle de développement national.

Si le port de Tanger Med est l’aîné de Nador West Med, l’Initiative royale pour le développement de l’Oriental est considérée comme étant l’ancêtre du modèle de développement national. Prononcée à Oujda, le 18 mars 2003, cette feuille de route a permis à l’Oriental de s’engager dans une dynamique de croissance et de développement. Et ce, bien avant le modèle de développement spécifique aux provinces du Sud, en 2015, et les différents programmes urbains lancés successivement, depuis 2013, dans plusieurs villes du Royaume. C’est la raison pour laquelle le texte royal a posé les jalons d’un premier modèle de développement propre à l’Oriental. Ce modèle a contribué à la convergence des politiques et à leur fédération dans le cadre d’un projet de développement territorial à multiples facettes. Sous le prisme de la régionalisation avancée et, surtout, du Nouveau modèle de développement (NMD), l’Oriental devra continuer de jouer son rôle de locomotive, d’ici 2035, dans le cadre de cette reconsidération du modèle de développement national pour le mettre en phase avec les aspirations et les évolutions actuelles.

Le NMD, une opportunité d’un renouveau économique
Dans cette perspective, le NMD  est une véritable opportunité pour la région de l’Oriental afin qu’elle continue sur sa lancée économique. À l’instar de l’Initiative royale pour le développement de l’Oriental, le NMD jouera le rôle de boussole qui procurera à la région un renouveau économique qui puise son fondement dans la feuille de route royale. Cette dernière a déjà permis à l’Oriental de se positionner sur plusieurs paris d’avenir dans le cadre des différentes logiques de développement territorial adoptées. En se référant au Nouveau modèle de développement, la conception des politiques publiques sera portée en priorité par les territoires dans le cadre du principe de subsidiarité.

De ce fait, le NMD est porteur d’une nouvelle vision sur le rôle des territoires qui sont des espaces de co-conception des politiques publiques avec l’État et sources de création des richesses. Durant 18 ans, l’Oriental s’est alignée sur cet objectif. La région est dotée d’infrastructures favorables à autre redécollage économique puisqu’elle est considérée comme un laboratoire de référence de développement territorial. Cet acquis permettra aussi à ce territoire de prôner ce «Maroc des Régions» qui fait partie intégrante des choix stratégiques de ce NMD. En alignement avec la Constitution, le NMD porte l’ambition d’assurer la convergence et l’efficience des politiques publiques au niveau des territoires tout en repensant les mécanismes de fonctionnement et de gouvernance des territoires à l’échelle des territoires.

Création de valeur ajoutée
Dans cette perspective, la région de l’Oriental tend vers une amélioration de son classement sur le podium des régions contributrices à la valeur ajoutée nationale. Actuellement, la région est classé 8e en termes de contribution régionale à la création du PIB en valeur, selon les derniers comptes régionaux de l’année 2019 du Haut commissariat au plan. Grâce à la mise en service de Nador West Med, la région gagnera 3 points en termes de génération de son PIB. En chiffres, la région contribue à hauteur de 5,1% au PIB national. Dans ce sens, l’un des objectifs du NMD est d’asseoir les bases d’un développement territorial équilibré, qui est déjà traduit sur le terrain par le choix de la régionalisation avancée, à travers le processus de décentralisation et de déconcentration.

Ces réformes ont permis d’insuffler un élan supplémentaire à la dynamique des territoires, mais n’ont pas encore réussi à corriger les disparités territoriales dans la mesure où la richesse nationale demeure portée par un nombre réduit de régions. Trois régions (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima) ont créé 58% de la richesse nationale, avec respectivement 31,8%, 15,3% et 10,9%. Par contre, cinq régions ont généré 34,7% du PIB. Il s’agit de Marrakech-Safi avec 8,5%, la région de Fès-Meknès avec 8,4%, la région de Souss-Massa avec 6,7%, de Béni Mellal-Khénifra avec 6% et de l’Oriental avec 5,1%. Les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud n’ont contribué qu’à hauteur de 7,1% à la création de PIB en valeur, avec 2,6% et 4,5% respectivement.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO Docs


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