Oncorad group : une vision, un positionnement et un leadership
L’invité des ÉCO est Professeur Redouane Samlali, PDG d’Oncorad Group. Il a répondu aux questions de Hicham Bennani, directeur des publications du Groupe Horizon Press, Maryem Ouazzani, journaliste aux Inspirations ÉCO, Sanae Raqui également journaliste aux Inspirations ÉCO et Moulay Ahmed Belghiti, rédacteur en chef des Inspirations ÉCO. Créée par Professeur Samlali et Docteur Hajji, Oncorad Group est une structure pionnière dans la prévention et le traitement du cancer au Maroc. Le groupe a su diversifier ses services pour inclure, entre autres, la chirurgie, la cardiologie, la gynécologie obstétrique, l’imagerie médicale, la biologie et la chirurgie robotisée.
Redouane Samlali est médecin, cancérologue, professeur d’université. En 1998, il décide de se lancer dans une aventure avec son collègue, ami et associé, co-fondateur d’Oncorad Group, Dr Omar Hajji. Ensemble, ils ont créé un centre anticancéreux de petite dimension, qui s’est développé par la suite pour devenir ce qu’est Oncorad Group aujourd’hui.
Pr Samlali a une autre casquette institutionnelle. Il est président de l’Association nationale des cliniques privées, qui représente l’hospitalisation privée au Maroc. Enfin, il est le président directeur général d’Oncorad Group, un acteur qui joue un rôle de plus en plus important dans l’offre de soins au Maroc.
Oncorad Group, un pionnier en oncologie et en santé multidisciplinaire
Au fil du temps, Professeur Samlali et Docteur Hajji ont acquis un savoir-faire unique, devenant ainsi des références nationales dans le traitement du cancer. Cette expertise s’est concrétisée par la création de leur premier centre de santé, Le Littoral, aujourd’hui reconnu comme étant un pôle d’excellence en cancérologie de renommée mondiale.
Ce centre est également à l’origine de plusieurs interventions inédites au niveau international (un exemple de l’intégration de l’accélérateur linéaire de radiothérapie Halcyon « 1er Halcyon du monde » en 2017, et un exemple plus récent qui est le record mondial en télé-chirurgie). Animés par une volonté constante d’améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer et de maladies rares, grâce à des soins personnalisés, innovants et accessibles, les deux spécialistes ont fondé Oncorad Group.
Pour consolider leur vision, ils ont su s’entourer d’investisseurs de renommée nationale et internationale. Ce type de partenariats stratégiques, combinant impact positif, expertise et financement, a permis d’étendre l’empreinte géographique du Groupe, de diversifier son champ d’intervention vers des spécialités multidisciplinaires, mais surtout de renforcer son positionnement en tant que pionnier de la médecine de précision. Ce développement ambitieux s’est accompagné d’une profonde transformation organisationnelle et managériale, consolidant le leadership d’Oncorad Group. Ces différentes actions stratégiques ont permis de bâtir une base solide pour assurer un développement durable, aussi bien au Maroc qu’à travers le continent africain.
LE POSITIONNEMENT PLURI-DISCIPLINAIRE POUR REPONDRE AUX ENJEUX DE LA POLITIQUE SANTE DU ROYAUME
La cancérologie étant une spécialité ouverte à toutes les disciplines de la médecine (la chirurgie, la radiologie, la biologie), le développement d’une structure pluridisciplinaire s’est imposé comme une suite logique pour Oncorad Group notamment pour répondre aux enjeux de la politique santé et aux besoins du pays en termes d’expertise médicale.
En conséquence, la transformation du groupe a consisté à mettre en place une déclinaison en marques. Cela nécessite un alignement des processus, une mutualisation des ressources et une organisation qui permet d’offrir les soins appropriés. Le groupe dispose à ce jour de quatre pôles d’expertise : Littoral Clinic, pour la cancérologie, Oceanic Clinic, pour le médicochirurgical et Vital Radiology, dédiée à l’imagerie. La médecine en général ne pouvant pas se faire sans multidisciplinarité, il n’y a pas de barrière entre ces marques. Lorsque Littoral a besoin d’une expertise en chirurgie, elle la trouve chez Oceanic Clinic. Pour une expertise en radiologie, ce sera Vital Radiology.
Cette première transformation offre une synergie. Deuxièmement, il existe au Maroc une certaine disparité dans l’offre de soins. «80% des entités de soins se trouvent sur ce qu’on appelle l’axe Casa-Rabat, et un petit peu maintenant à Marrakech et Agadir. Si je prends des régions comme Guelmim-Oued Noun, il n’y a pas de clinique privée», déplore le PDG. Errachidia et sa région, un territoire immense, ne comptent qu’une ou deux cliniques privées avec une offre de soins très basique. L’idée de cette transformation consiste aussi à projeter, exporter l’expertise du groupe sur des zones qui étaient défavorisées en matière de soins.
«Nous pouvons transporter de l’Oceanic Clinic, pour du médicochirurgical, on peut exporter du Vital Radiology, du laboratoire… ce qui permet d’adapter l’offre de soins en fonction des besoins régionaux. C’est aussi la politique de la refonte de la santé, la régionalisation de l’offre de soins et l’adaptation de cette offre de soins en fonction des besoins de chaque région», explique Pr. Redouane Samlali.
Les éléments clés qui ont permis à Oncorad Group de se distinguer comme un pionnier
L’objectif de cette déclinaison en marques est de mettre en place pour les patients une offre de soins intégrée. Le groupe prépare des «cités de la santé», dans des villes comme Nador. «Lorsque les patients entrent dans une cité de la santé, ils n’ont pas besoin d’aller ailleurs. Ils y trouvent du laboratoire, de l’accouchement, de la réanimation, de l’oncologie, de la radiothérapie, de la chimio, etc.», précise le professeur. Cela permet une prise en charge intégrée avec une complémentarité organisée et mutualisée de la même manière à travers toutes les
structures.
La proximité est une donne importante ?
Au Maroc, le coût des soins pour les patients repose encore largement sur le «out of pocket», c’est-à-dire le montant restant à charge après prise en charge. Actuellement, ce chiffre atteint 60%, ce qui est énorme. À titre de comparaison, les standards internationaux placent ce ratio à 20% seulement», explique Pr. Redouane Samlali.
«Sur ces 60%, environ 20% sont liés à la logistique. Le patient est souvent accompagné de membres de sa famille – un enfant, un père, une mère – ce qui signifie que plusieurs personnes doivent se déplacer, se loger et se nourrir, alourdissant encore plus les coûts.» Pour remédier à cela, Pr. Samlali souligne l’importance de rapprocher les structures de santé des lieux de résidence des patients. «Mettre en place des infrastructures de soins à proximité du domicile des patients permet un allègement significatif de ces coûts.» Le développement de cités de la santé est ainsi pensé en fonction de la taille des villes et de leurs besoins spécifiques.
«Prenons l’exemple de Nador, une ville de 300.000 habitants, en plein développement économique, avec l’un des plus grands ports du Maroc et des investissements croissants dans les infrastructures. Jusqu’à récemment, Nador ne disposait que de 132 lits pour toute la ville. La nouvelle Cité de la santé en offre désormais 250, avec des équipements modernes et un environnement adapté», explique-t-il. Située au bord de la lagune de Marchica, cette infrastructure transforme le paysage sanitaire local.
Pr Redouane Samlali
PDG d’Oncorad Group
«Chez Oncorad Group, nous sommes tous au service du patient. Tout tourne autour de lui».
«Chaque patient est unique, et notre approche se concentre sur des soins personnalisés et innovants pour offrir des traitements de qualité supérieure, en s’appuyant sur les technologies les plus récentes. La compassion, l’éthique et le respect de la dignité des patients sont au cœur de nos actions, guidant chaque décision pour garantir le meilleur parcours de soins possible».
«Nous sommes en mesure de mobiliser les compétences de l’Oceanic Clinic pour des besoins médicochirurgicaux, d’exporter l’expertise de Vital Radiology ou les services de laboratoire, afin d’adapter l’offre de soins aux besoins spécifiques de chaque région».
«Au Maroc, le coût des soins pour les patients repose encore largement sur le «out of pocket», c’est-à-dire le montant restant à charge après prise en charge. Actuellement, ce chiffre atteint 60%, ce qui est énorme».
Moulay Ahmed Belghiti & Sanae Raqui & Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO