Nissan Qashqai : Plus séduisant, moins bruyant

Fraîchement restylé, le best-seller de Nissan apporte une série d’améliorations plus qualitatives qu’esthétiques. Revue de détails et compte-rendu de ce qui a réellement changé à travers une première mise à l’épreuve de la route.

On ne présente plus le Qashqai. Le pionnier des crossovers modernes et best-seller mondial de sa catégorie totalise déjà plus de 3,3 millions d’unités vendues en 10 années d’existence. Un succès tel que Nissan n’a pas voulu dénaturer ou, selon un adage bien connu, «changer une formule qui gagne». Voilà pourquoi au sortir de son restylage de milieu de carrière, le Qashqai affiche un design familier, mais non moins rafraîchi, puis surtout d’importantes évolutions qualitatives. Entre ce qui est à peine perceptible et ce qui est nettement visible, revue de détails de ce qui change réellement, au volant de la version intermédiaire: le 1.6 l diesel en finition Acenta CVT.

Le V de la victoire
Il ne faut pas un œil d’expert pour constater le nouveau regard du Qashqai. En effet, c’est bien la face avant qui marque le plus gros changement au niveau de la carrosserie. Naissant depuis le capot nervuré, le V de la calandre s’est élargi et se voit désormais prolongé visuellement jusqu’au bas du bouclier. Ce dernier a lui aussi été retouché et intègre désormais des antibrouillards rectangulaires, surmontés d’une épingle de chrome en parfaite harmonie, parallèle aux projecteurs. Là encore, il y a du neuf, avec un nouveau graphisme en pointe de flèche qui suffit à modifier la signature lumineuse frontale du véhicule. De profil, rien ne change si ce n’est de nouveaux modèles de jantes, mais avec un peu plus d’observation, on parvient à remarquer l’effet 3D des feux arrière, dont on soulignera aussi un fond légèrement assombri. Perceptible à l’avant, subtil à l’arrière, ce lifting s’avère finalement très réussi.

Un tout nouveau volant
Qu’est-ce qui a vraiment changé à bord du Qashqai? Pour ceux qui possèdent ou possédaient déjà le modèle sortant, la réponse à cette question est immédiate: le volant! Celui-ci s’habille d’un cuir plus rembourré, reçoit de nouvelles commandes multifonctions et voit sa base aplatie. Ce dernier aspect paraît anodin, pourtant il améliore un tant soit peu l’expérience de conduite. Dans la même veine, les rétros se rabattent automatiquement au verrouillage et les miroirs des pare-soleil sont désormais éclairés. C’est bien la preuve que la finition intermédiaire de notre modèle d’essai est loin d’être avare en équipements. On y trouve notamment le régulateur de vitesse, la climatisation automatique bizone, le radar de stationnement avec capteurs à l’avant et à l’arrière, le contrôle de la pression des pneus, l’allumage automatique des phares, le détecteur de pluie, l’autoradio CD-MP3 avec connexions Bluetooth et USB, un vitrage arrière surteinté, etc. À cela s’ajoutent des jantes alu’ de 17 pouces, des barres de toit et un arsenal sécuritaire complet incluant l’ABS, 8 airbags, l’ESP, des appuie-têtes avant actifs ou encore l’aide au démarrage en pente.

Un comportement plus discret
Si elles ne sont guère visibles, les améliorations opérées dans les entrailles du véhicule sont au moins perceptibles à l’ouïe… mais en silence! En effet, l’adoption de nouveaux isolants au niveau des passages de roue et des portes, ainsi qu’un verre plus épais pour la lunette arrière ont considérablement amélioré l’insonorisation à bord et, partant, le confort (acoustique) de roulement. Cependant, le 1.6 litre dCi reste assez perceptible à bord, mais non moins agréable à faire monter en régime. Il faut dire qu’avec ses 130 chevaux de puissance, ce diesel fait du Qashqai l’un des SUV les plus puissants de sa catégorie. Gage de confort, la boîte automatique à variation continue (CVT) participe à l’agrément de conduite. Idem pour la direction qui a gagné en précision, au même titre que les suspensions qui assurent un meilleur amortissement. Au final, le comportement du Qashqai qui était déjà sain auparavant s’est encore bonifié au grand bonheur de ceux qui exploiteront tout le potentiel et la polyvalence du véhicule. Le tout, en préservant le budget, avec non seulement un léger appétit à la pompe (4,6 l/100 km de consommation en moyenne), mais surtout des prix toujours aussi bien étudiés et démarrant sous la barre des 240.000 DH. Voilà pourquoi il est permis de croire que le Qashqai est bien parti pour conserver son leadership.