Maroc

Narjiss Nejjar et Hicham Lasri en lice !

La Berlinale, qui figure parmi les festivals du film les plus prestigieux, ouvrira sur une note à la fois douce et enragée avec le nouveau film du grand Wes Anderson, «L’Île aux chiens». Côté marocain, Hicham Lasri fait partie de la programmation du festival dans la section Forum avec son dernier opus, La blessure la plus rapprochée du Soleil, aux côtés de sa compatriote Narjiss Nejjar. 

La 68e édition de la Berlinale se tiendra du 15 au 25 février au cœur de la capitale allemande. Le monde du cinéma se donne rendez-vous pour présenter les meilleurs crus de l’année, où les films les plus attendus et les grandes stars du 7e art seront de la partie. Cette année, c’est Wes Anderson qui ouvre le bal avec «L’Île aux chiens». Le Marocain Hicham Lasri y aura aussi sa place, avec son dernier opus «La blessure la plus rapprochée du soleil» dans la catégorie Forum.

Deux Marocains à Berlin!
Le réalisateur marocain Hicham Lasri devient un habitué des festivals internationaux et confirme sa statut de réalisateur d’un cinéma controversé qui à la cote à Berlin. Après « Headbang lullaby» dans la section Panorama l’année dernière, c’est au tour de La Blessure la plus rapprochée du soleil d’être mis en lumière dans la section Forum. Une catégorie des plus appréciées à la Berlinale puisqu’elle présente un cinéma expérimental, originale et audacieux. «The End», sorti en 2011, «C’est eux les chiens» en 2013, «The Sea is behind» en 2014, «Affame ton chien» en 2016, parallèlemen à ses bandes dessinées et à son travail sur Internet, Hicham Lasri n’est pas quelqu’un qui chôme. Boulimique de travail, il propose dans ce dernier opus de réfléchir sur sa propre lucidité, référence faite au poète français René Char, qui disait que «La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil». Absurde et comique de situation garanties, à découvrir absolument. Quant à la réalisatrices de «Les Yeux secs» et de «L’amante du Rif», elle présente son film sur l’expulsion des Marocains d’Algérie en 1975 avec un casting des plus fins composé de Julie Gayet, Mohammed Nadif, Avishay Benazra, Aziz Fadili et Nadia Niazi. «Apatride», de Narjiss Nejjar, suit le parcours d’une femme de 35 ans hantée par une enfance déchirée par cet exil forcé, qui a séparé de nombreuses familles maroco-algériennes. L’héroïne, qui avait douze ans lorsqu’elle a fui au Maroc avec son père, laissant sa mère seule en Algérie, a grandi avec une obsession: revenir en Algérie et retrouver sa mère.

Une compétition alléchante
Les premiers films sont tombés, à la manière d’une épiphanie, et tout le monde du cinéma est aux aguets! Sept films ont été dévoilés, notamment le petit dernier du réalisateur prodige Wes Anderson. L’Américain présente un film d’animation des plus attendus. Un autre Américain a été annoncé, non des moindres: Gus van Sant, avec «Don’t worry, he won’t get far on foot», au casting de rêve. En effet, le dernier opus du réalisateur de «Will Hunting» compte la palme d’or du meilleur acteur du dernier Cannes, Joaquin Phoenix, la nominée aux Oscars à deux reprises Rooney Mara, l’inimitable Jack Black ainsi que Jonah Hill et Udo Kier. C’est l’histoire de John Callahan, paralysé par un accident de voiture à 21 ans, devenu dessinateur de bandes dessinées. L’Allemagne est représentée deux fois avec «In den gängen», nouvel opus de Thomas Stuber. Ce film avec Sandra Hüller (Toni Erdmann, Requiem) et Franz Rogowski (Love Steaks, Happy End) raconte l’histoire d’un jeune homme qui perd son emploi sur un site de construction suite à une imprudence. Il retrouve un job dans un magasin qui est un nouveau monde pour lui. Il y fait la rencontre de Marion, qui a une dizaine d’années de plus que lui… Le second, «Mein Bruder heißt Robert und ist ein idiot» est le nouveau film de l’Allemand Philip Gröning (The Police Officer’s Wife). Cette comédie raconte l’histoire de Jakob qui est trisomique. Il a un frère nommé Julian. Lorsque la mère des deux frères meurt, c’est Jakob qui prend soin de Julian. La France est dignement représentée par le dernier film de Benoit Jacquot, «Eva», avec la grande Isabelle Huppert est une nouvelle version du roman de James Hadley Chase déjà adapté par James Losey en 1962 avec Jeanne Moreau. Ce long métrage raconte l’histoire d’Eva, troublante et mystérieuse, qui fait irruption dans la vie de Bertrand, écrivain prometteur. Cette rencontre va bouleverser ce dernier jusqu’à l’obsession et le fera courir à sa perte. Un film produit par la directrice du Festival international du film de Marrakech, Melita Toscan du Plantier.   


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