Les professionnels des pompes funèbres disent Basta!
Les nouvelles conditions proposées par le cahier des charges régulant le secteur du transport ambulancier et mortuaire ne font pas consensus.
En effet, les collectivités territoriales ont rendu publics les cahiers des charges en vertu desquels des entreprises seront chargées de gérer les pompes funèbres dans les villes de Casablanca et Marrakech. Pour les syndicats, c’est « une sorte de privatisation du secteur » qui est loin de convaincre.
Le Conseil de la ville de Casablanca veut également créer une «police» qui assurera la « bonne gestion des cimetières » de la ville ainsi que les cérémonies d’enterrement, une mission qui sera confiée à la Société de développement local (SDL), Casa Prestations. Il est également question de déléguer la constatation de décès à des médecins privés face au déficit de personnel médical.
Mohamed Lamhamdi, le directeur du Syndicat national d’assistance et des pompes funèbres, dit être inquiet quant aux retombées de cette décision qu’il juge « injuste et prise sans concertation », alors que le secteur compte aujourd’hui 3.000 pompes funèbres au Maroc.
Les syndicats n’ont pas été associés au processus de prise de décision, ce qui est incompréhensible, estime Mohamed Lamhamdi.
Pour manifester ce mécontentement, un sit-in devant la wilaya de Casablanca a été organisé hier jeudi, en réponse à l’appel lancé par le Syndicat national des ambulances et de transport de corps, affilié à l’UGTM.