Maroc

Le secteur du textile s’essoufle

Dans la région Fès-Meknès, pas moins de 13 unités de textile ont baissé rideau en 2017.  La dernière en date est la fermeture, en octobre dernier,  de la Sicome mettant au chômage plus de 650 salariés.

En 2017, pas moins de 13 unités s’activant dans le textile ont fermé. Les entreprises du secteur dans la Région Fès-Meknès sont dans une mauvaise passe. C’est le constat partagé entre les professionnels du secteur et les responsables de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) dans la région. Et la Sicome vient de licencier ses salariés qui n’ont pas été payés depuis plus de 4 mois. Ils espèrent une intervention de l’État. En effet, la Société de textile est à l’arrêt depuis octobre 2017. Cette entreprise fait travailler plus de 650 salariés qui se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain. Depuis, ces derniers organisent des manifestations devant le site de la société et à la commune de Meknès. Les salariés se disent étonnés de cet arrêt puisqu’ils disent que le résultat était positif et la société était très connue par son activité à l’export en Europe occidentale et en Amérique du Nord.. Les Inspirations ÉCO a tenté , à plusieurs reprises de joindre les responsables de la société pour avoir des explications. En vain. Actuellement la Commission nationale de recherche et de réconciliation appartenant à la direction du travail au ministère du Travail et de l’insertion professionnelle penche sur les détails de cette affaire.         

Les causes de la crise
«Depuis plusieurs années, les responsables de la région n’ont pas développé le potentiel de ce secteur, Et  la plupart des industriels de la région n’ont pas modernisé leurs outils de productions pour faire face à la concurrence des produits turcs et chinois», explique Driss Driri, président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) à  Fès. Cela dit, l’AMITH compte relier la Région Fès-Meknès avec le sud de l’Europe et principalement le Portugal et l’Espagne.  Après avoir convaincu les Portugais, les textiliens marocains entameront, dans un deuxième temps, des discussions avec leurs homologues espagnols. En effet, il s’agit de l’institutionnalisation et de la montée en charge d’un système qui existe déjà, «Espagne-Portugal-Maroc». L’installation formelle de cet écosystème permettra d’attaquer des marchés inaccessibles individuellement. Il favorisera l’implémentation d’un modèle de fonctionnement à la turque ou à la chinoise, à travers l’émergence de nouveaux acteurs dits locomotive grande vitesse et d’agrégateurs industriels de dimension internationale. La captation de ces acteurs facilitera au Maroc un accès plus aisé aux marchés de l’Europe du Nord, des États-Unis et de la CEDEAO. Il faut rappeler qu’une première rencontre a eu lieu entre les responsables de l’AMITH et le président du centre technologique mode portugais (Citev) considéré comme une référence à l’échelle européenne.


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