Le secteur de la santé, grand dossier de la rentrée politique
Le secteur de la santé, ses défis et projets à venir font indéniablement partie des grandes thématiques de la rentrée politique qui suscitent l’intérêt général et font couler beaucoup d’encre.
Erigé par SM le Roi Mohammed VI en priorité nationale, ce secteur primordial s’est fixé comme ultime objectif de relever les défis qui freinent son développement, notamment ceux liés à l’accès limité aux soins, au déficit en ressources humaines, à la qualité des services insatisfaisante et aux changements climatiques qui entraînent de nouvelles menaces sanitaires.
Un Plan de santé à l’horizon 2025 a ainsi été élaboré par le ministère de la Santé, sur la base d’une démarche participative conformément aux hautes orientations royales, autour de deux piliers majeurs, en l’occurrence les les tendances sanitaires mondiales actuelles et les engagements du programme gouvernemental 2016-2021 et ce, en vue de redresser les dysfonctionnements dont ce secteur est victime.
En effet, le Souverain n’a eu de cesse de souligner le rang privilégié de la santé de la population dans la hiérarchie des priorités nationales dans ses différents discours et messages, dont celui adressé à la 2ème Conférence nationale sur la santé en 2013.
Au niveau des tendances sanitaires mondiales actuelles, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé ses priorités pour la période 2014-2019 dans plusieurs domaines d’action, notamment la progression vers la couverture sanitaire universelle (CSU), le défi des maladies non-transmissibles (MNT) ou encore l’amélioration de l’accès à des produits médicaux de qualité, efficaces, sans risque et abordables.
Dans ce contexte, la communauté internationale a souscrit en septembre 2015 à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, particulièrement l’ODD 3, à savoir « permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ».
Pour sa part, le programme gouvernemental 2016-2021 a pour objectif, entre autres, « l’amélioration et la généralisation des services de santé » à travers la généralisation de la couverture sanitaire, le renforcement de l’accès aux soins et services de santé, la consécration de la santé maternelle et infantile comme priorité nationale stratégique, ainsi que le renforcement des ressources humaines en santé.
Reposant sur ces trois références, le Plan santé 2025 vise à organiser et développer l’offre de soins en vue d’améliorer l’accès aux services de santé, de renforcer les programmes nationaux de santé et de lutte contre les maladies, ainsi qu’à améliorer la gouvernance et optimiser l’allocation et l’utilisation des ressources
L’organisation de l’offre nationale de soins devra passer, selon cette feuille de route, par le développement du réseau hospitalier public, le renforcement du réseau des établissements de soins de santé primaires (ESSP), celui des établissements médico-sociaux et le développement de la santé mobile, la consolidation de l’accès au réseau hospitalier et au réseau des ESSP, le développement de la médecine de proximité et de famille, l’appui du Plan national des urgences médicales, ainsi que l’amélioration de l’accès au médicament et aux produits de santé sécurisés.
Le renforcement des programmes nationaux de santé et de lutte sera atteint, quant à lui, à travers la consolidation des programmes de la santé de la mère et de l’enfant, la promotion de la santé des populations à besoins, le soutien des programmes de lutte contre les maladies non-transmissibles, la mise à jour du Plan national de santé mentale et psychiatrique, le lancement de nouveaux programmes et stratégies sanitaires, l’appui des programmes de lutte contre les maladies transmissibles et le renforcement de la veille et la sécurité sanitaires.
Lié au développement de la gouvernance sectorielle et la rationalisation de l’utilisation des ressources, l’autre pilier du Plan de santé à l’horizon 2025 appelle, de son côté, à l’élargissement de la couverture sanitaire de base et à la réduction du fardeau de la pénurie en ressources humaines, à l’amélioration des conditions de travail et de la motivation des professionnels, ainsi qu’au renforcement du cadre législatif et réglementaire du secteur de santé.
Au lendemain d’un discours du Trône résolument social, il ne fait aucun doute que le gouvernement, à travers le département de tutelle, ainsi que les médecins, infirmiers et acteurs du domaine de la santé ne pourront épargner aucun effort pour promouvoir ce secteur vital, indicateur majeur de la prospérité d’un pays.