Le royaume ouvre une enquête sur les go-fast
Personne n’oubliera Hayat, cette jeune étudiante marocaine de 22 ans, devenue le symbole de cette lutte contre le trafic de migrants. Les autorités ont, dans ce sens, ouvert une enquête concernant l’apparition du transport de migrants par go-fast, rapporte l’AFP.
Ceci faisait écho à la fameuse opération orchestrée mardi par la Marine royale, au cours de laquelle elle a ouvert le feu sur Hayat et ses compatriotes. Bilan de l’opération, un mort et trois blessés. Jusqu’alors utilisés pour la drogue, ces puissants bateaux à moteur et rapides sont aujourd’hui retrouvés dans le trafic de migrants.
Lors de ladite opération, les autorités locales relatent que la Marine royale a ouvert le feu sur cette embarcation rapide go-fast qui «se trouvait, de manière suspecte, dans les eaux marocaines» au nord du pays ayant «refusé d’obtempérer aux avertissements», poursuit l’AFP.
La Marocaine touchée par les tirs est morte de ses blessures après son transport à l’hôpital et trois autres passagers ont été blessés. Le pilote, indemne quant à lui, de nationalité espagnole, a été arrêté, selon les autorités marocaines.
Par ailleurs, un Espagnol et son complice marocain, tous deux suspectés d’appartenir à un «réseau criminel spécialisé dans l’escroquerie, l’organisation et la facilitation de l’immigration illégale», ont été arrêtés mardi soir à Tanger, selon les autorités marocaines qui se sont refusées à ce stade à tout commentaire sur un lien éventuel avec l’arraisonnement du go-fast.
Le «phénomène émergent» du recours aux go-fast est en cours d’analyse», a déclaré, mercredi à l’AFP, Khalid Zerouali, en charge de l’immigration et de la surveillance des frontières au ministère marocain de l’Intérieur. «Il y a des go-fast qui viennent chercher des gens et apparemment gratuitement, c’est ce qui circule sur les réseaux sociaux et j’espère qu’avec les interceptions qu’on a opérées, on va pouvoir élucider tout ça», conclut-il.