Le Maroc parmi les pays africains émergents les plus performants
Le Maroc s’est positionné, en 2016, aux premiers rangs des pays africains les plus performants, en se classant parmi les pays émergents, selon un classement annuel des pays africains concernant l’émergence économique, diffusé vendredi à Dakar.
Le classement, publié par le Groupe de recherche « Institut de l’Emergence » coordonné par l’économiste et ingénieur statisticien sénégalais Moubarack Lo, est basé sur l’Indice synthétique d’émergence économique (ISEME), et se fonde sur quatre dimensions : la richesse inclusive, le dynamisme économique, la transformation structurelle, et la bonne insertion dans l’économie mondiale, explique un communiqué du Groupe de recherche.
Le Maroc, l’Afrique du Sud, la Tunisie et Maurice « sont les pays les plus performants », en 2016, selon le classement présentant les performances individuelles de 45 pays africains, évalués sous le prisme de l’ISEME, précise le communiqué, soulignant que ces pays se classent parmi les pays émergents.
Le Sénégal qui se positionne au 12ème rang, « se classe dans la catégorie des pays potentiellement émergents », alors que « les moins performants des pays africains sont le Liberia, la Sierra Léone, le Tchad, la Guinée Bissau, le Burundi et la Centrafrique », selon le classement de l' »Institut de l’Emergence ».
Sur les 45 pays africains étudiés, 41 ont connu une amélioration de leur situation d’émergence sur la période 2005-2016, deux ont connu une régression et deux n’ont fait aucun progrès.
Les pays ayant connu la progression la plus importante sur la période sont : Malawi, Mozambique, République du Congo, Zambie, Madagascar, Rwanda, Guinée, Niger, Sierra Léone, Botswana, Gabon, Cote d’Ivoire et Zimbabwe, alors que les pays ayant connu une régression sont l’Egypte et le Soudan.
Selon M. Lo, qui occupe les fonctions de conseiller du Premier ministre sénégalais, l’émergence économique « fait passer un pays pauvre d’un équilibre de faible croissance à un meilleur équilibre de croissance forte et durable ».
« L’ISEME complète utilement les indices tels que l’indice de compétitivité globale ou l’indicateur de Doing Business, qui mesurent plus un potentiel d’attractivité que des performances palpables pour le pays et pour ses résidents, en termes d’emplois et de revenus supplémentaires », a-t-il expliqué récemment à la presse.