Le chômage s’est aggravé au Maroc
Le taux de chômage s’est accru de 4,2 points à 12,3% au deuxième trimestre 2020, contre 8,1% durant la même période un an auparavant, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP).
Ce taux a enregistré une forte hausse aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, passant respectivement de 3% à 7,2% et de 11,7% à 15,6%, précise le HCP dans une note d’information relative à la situation du marché du travail au T2-2020, faisant état d’une baisse des taux d’activité et d’emploi, soulignant que la dernière fois où le taux de chômage avait franchi la barre des 12% remonte au deuxième trimestre de 2001.
Il a également affiché une nette hausse parmi les hommes à 11,3%, les femmes à 15,6% et les jeunes âgés de 15 à 24 ans à 33,4%, ajoute la même source. En outre, le HCP fait savoir que le nombre de chômeurs a augmenté de 496.000 personnes entre le deuxième trimestre de l’année 2019 et celui de 2020, passant de 981.000 à 1.477.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 50,6%. Cette hausse, résultant d’une progression de 311.000 chômeurs en milieu urbain et de 185.000 en milieu rural, a été enregistrée exclusivement parmi les personnes ayant déjà travaillé.
Le taux de chômage des diplômés a, de son côté, enregistré une hausse de 3,7 points à 18,2%. Cette augmentation est plus prononcée parmi les détenteurs de certificats en spécialisation professionnelle (+11,7 points et un taux de 37%), de diplômes et certificats de l’enseignement fondamental (+4,6 points et un taux de 14,9%) et de diplômes en qualification professionnelle (+3,8 points et un taux de 20,3%).
La durée moyenne de chômage est passée de 38 mois à 24 mois entre le deuxième trimestre de l’année 2019 et celui de 2020 (de 40 mois à 27 mois en urbain et de 23 mois à 15 mois en rural), indique le HCP, notant que la part des personnes en situation de chômage depuis moins de 4 mois s’est élevée de 15,8% à 29,7% alors que celle des chômeurs de longue durée (une année ou plus) a reculé de 70,4% à 50,6%.
La part des personnes en chômage dû au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement, s’est, quant à elle, située à 40,1% contre 25,3% une année auparavant. Elle culmine à 76,5% parmi les personnes en situation de chômage depuis moins de 4 mois.