Le « Chemin Marocain », quand la société civile décortique le Maroc sans langue de bois
Après deux précédents ouvrages édités au cours des dix dernières années, l’institut marocains de l’intelligence stratégique publie « Un Chemin Marocain 1999-2019: parcours d’un royaume en transformation». L’ouvrage vient d’être présenté à l’ESSEC Paris, en présence des experts ayant contribué à sa rédaction et de l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa.
« Un Chemin Marocain n’est ni un annuaire des réalisations ni un inventaire des échecs. C’est plutôt un regard de la société civile sur des sujets qui ont constitué la colonne vertébrale d’une transformation à bien des égards exemplaire, mais qui demeure insuffisante sur certains plans ». Cet extrait tiré de la préface du livre Un Chemin Marocain, rédigée par Abdemalek Alaoui, résume bien l’angle choisi par l’Institut marocain de l’intelligence stratégique (IMSI) pour cet ouvrage, fraîchement édité chez Descartes & Cie et présenté en fin de semaine dernière entre les murs de l’ESSEC Paris.
Le livre se veut un décryptage de l’évolution suivie par le royaume aux fil des deux dernières décennies. Il retrace le parcours d’une transformation et décortique plusieurs facettes d’un même panorama, celui d’un royaume en métamorphose aspirant au statut de pays développé. Et afin que l’ouvrage soit le plus riche possible, le mot d’ordre a été donné dès le départ, nous confie-t-on auprès des chercheurs mis à contribution. Indépendance des positions, des idées, des analyses.. C’est cela même qui a parfait le rendu de ces différentes personnalités ayant été sollicitées par l’IMSI pour la confection de ce livre.
On y retrouve les signatures de Souad Elmallem, Hakima Fassi-Fihri, Aziz Chakir, Naima Senhaji, Jean-Michel Huet, Mohamed Benabid, Abdelhamid Benkhattab, Mouna Cherkaoui, Ahmed Azirar, Nabil Boubrahimi, Hamid Bouchikhi, Ouafae Benabdendi, Safae Derj, Thibault Chatperdrix et Nabil Bayaya. Autant de visions sur ce qui a façonné le Maroc d’aujourd’hui, mais aussi des propositions de pistes de réflexion sur ce qui peut être encore ajusté pour aller plus de l’avant.
« Le comité éditorial a donc choisir de focaliser ses thèmes de recherche sur certains succès tout en pointant du doigt les carences surtcutrelles de domaines qui se trouvent à la croisée des chemins », lit-on dans le chapitre rédigé par le président de l’IMSI, Abdemalek Alaoui.
Pari réussi. Economie, industrie, commerce, identité, inclusion sociale, migrations, démocratie… divers sujets sont passés sous scan « dans une approche qui se veut académique », comme nous l’explique l’ancien directeur de la Caisse de compensation Najib Benamour, dont la mission a été de coordonner le processus de rédaction du livre sous la direction du président de l’IMSI.
Alaoui écrit ainsi: «Le Maroc déçoit parfois, étonne souvent, mais ne laisse jamais indifférent. De là découle la notion de ‘chemin’ que le comité éditorial a voulu comme référence centrale de l’ouvrage ».
Par ailleurs, la démarche de l’IMSI a été couronnée de succès, puisque la taille de l’ouvrage dépasse ce qui était initialement prévu, tant les contributions ont été prolifiques. Plus encore, un prochain livre est dans le pipe. Il devrait porter sur des questions d’ordre politique et géopolitique et devrait être édité dans quelques mois.
