Maroc

La commune présente les projets du PAC

Une panoplie de grands projets a été présentée lors de l’AGO du mois de mai de la commune de la ville de Fès dans le cadre du Programme d’action communale (PAC). La présentation n’a comporté aucun chiffre, ni emplacement ou encore des délais de réalisation desdits projets.

Une nouvelle zone logistique, un technoparc, deux gares routières, des smart parkings, la restructuration des routes principales avec la mise en place des passages dédiés aux conducteurs des deux-roues… Ce sont les grands chantiers du Programme d’action communale (PAC), présenté mardi dernier dans sa version finale, lors de la session ordinaire du mois de mai, organisée par la commune de Fès. «Ces différents projets ne peuvent être réalisés par les propres moyens de la commune, d’où la nécessité de l’implication des acteurs de la région ainsi que ceux au niveau central», a expliqueé Driss El Azami El Idrissi, maire de la ville de Fès aux membres présents à cette session.

Le maire a également appelé les membres de la commune à faire une lecture de ces différents projets ainsi qu’à la formulation de leurs recommandations et propositions dans un délai de quatre mois, avant la prochaine session. «Comment peut-on donner nos recommandations sur des projets vagues et qui ne disposent d’aucune étude de faisabilité ni délai de réalisation», déplore un membre de l’opposition à la commune. Notons que les responsables de la commune ont seulement énuméré les projets stipulés dans le PAC et n’ont présenté aucun chiffre ni les emplacements ni les délais de leurs réalisation, contrairement à la commune de Meknès, où tous les projets présentés ont été chiffrés, avec leurs emplacements et les parties partenaires dans chaque projet. Il faut préciser que le PAC a été décliné en quatre axes, à savoir: «Fès, une cité attractive, écologique et durable», «Fès, une ville équilibrée et universelle», «Fès, un pôle de compétitivité économique» et «Fès, une référence dans la gouvernance et la démocratie participative». Les responsables de la commune ont expliqué que la ville de Fès doit bénéficier du nouveau découpage régional permettant la redynamisation du projet de métropolisation bipolaire entre la ville de Fès et Meknès, qui vise à positionner l’espace métropolitain composé de Fès et de ses centres d’appui, de Meknès et de son arrière-pays, ainsi que des terres agricoles et périurbaines qui les séparent, dans l’espace national comme un pôle majeur de développement.

Le projet du PAC de la ville de Fès a pour objet l’émergence d’un espace métropolitain compétitif bipolaire à l’échelle nationale, en mesure de faire face à la concurrence des grands pôles du littoral (poids démographique important, potentiel agricole, industriel et touristique non négligeable, patrimoine historique de première importance). Le projet de bipolarisation concourra également à l’émergence de nouvelles centralités polyfonctionnelles, à travers l’implantation des activités et équipements sur les espaces les plus adaptés au sein de la ville mère et de l’aire métropolitaine. L’étude du PAC a également fait le point sur les menaces auxquelles il faut faire face, surtout la concurrence des autres métropoles et des produits manufacturés importés ou de contrebande qui mettent en péril les produits de l’artisanat local. Il a également souligné la problématique de l’exode rural de catégories ayant un niveau d’éducation bas qui se traduit par le renforcement de l’informel. Cela dit, le PAC n’a pas été voté.

Par contre, parmi les points validés par le Conseil de la commune, figure celui relatif à l’organisation de la nouvelle tannerie artisanale complémentaire, qui entrera en service prochainement et qui est située à Ain Nokbi très près du marché des peaux brutes. Avec ce projet, la commune vise à organiser les activités de plus de 300 artisans-tanneurs des tanneries de Sidi Moussa et de Aïn Azleiten, qui vont délocaliser leurs cycles de production polluants à l’extérieure de la médina de Fès.

La langue française «out»
Un autre point, qui a suscité le débat lors de cette rencontre, est celui de l’introduction de la langue française dans les documents du programme de cette session. Ainsi, les membres de la commune, incluant le président, ont boycotté le vote du point qui lie la commune avec la Régie autonome distribution d’eau & électricité de Fès (RADEEF) et qui porte sur la modification du cahier des clauses techniques particulaires entre les deux parties. Ce point, jugé peu important par les membres de la commune, vise la modernisation des équipements de l’éclairage publique et le remplacement de toutes les anciennes lampes par des LED et sera donc reporté à quatre mois plus tard. «En attendant la reconduction de ce document en arabe, on va reporter le vote de ce point à la session prochaine», précise El Azami. Dorénavant, chaque personne ou entreprise voulant communiquer avec la commune, doit utiliser la langue arabe, et seulement la langue arabe, si elle veut bien sûr avoir une réponse.  


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