Journée mondiale du rein. L’insuffisance rénale, encore problématique !
Le monde célèbre, aujourd’hui 9 mars, la Journée mondiale du rein. L’occasion de revenir sur les aspects de la prévention contre les maladies rénales chroniques et leurs complications. Ainsi que sur l’état des lieux desdites maladies et de leur traitement.
Dans le monde, près de 500 millions souffrent d’une maladie rénale chronique. À travers le monde, un adulte sur dix souffre de maladie rénale chronique, dont près d’un million au Maroc. Ces pathologies sont devenues un vrai fléau, qui touche aussi bien les adultes que les plus jeunes. La situation est d’autant plus alarmante que le nombre des personnes qui arrivent au stade terminal augmente chaque année. En effet, si elles ne sont pas détectées, les maladies rénales entraînent une perte progressive de la fonction des reins et mènent au traitement par dialyse ou greffe du rein.
Les chiffres au Maroc
Au moins 3.000 personnes nécessitent chaque année un traitement par dialyse chronique, selon l’association Rein. Actuellement près de 10.000 sont dialysées régulièrement et seuls 200 ont eu une greffe rénale. Les principales causes de l’insuffisance rénale chronique au Maroc sont le diabète et l’hypertension artérielle. Plus de 50% de la population atteinte de MRC est constituée justement de diabétiques et d’hypertendus. Les pathologies héréditaires ne représentent que 4% des causes de l’insuffisance rénale chronique terminale, maladie qui devrait devenir la cinquième cause de morbidité et mortalité dans le monde d’ici 2040, ajoute l’association.
L’ insuffisance rénale chronique est aujourd’hui un vrai problème de santé publique, du fait de l’augmentation de son incidence et de sa prévalence, elle est surtout coûteuse quand il s’agit d’un malade en stade avancé, ce qui est souvent le cas, puisque 30% seulement des personnes atteintes de cette pathologie au Maroc savent qu’elles sont malades. Quand un malade est à un stade avancé, deux options se présentent, à savoir la dialyse ou la greffe ; les deux sont coûteuses.
Selon l’association, le traitement des maladies rénales représente une des dépenses les plus importantes pour les organismes de couverture et pour le ministère de la Santé et on prévoit une augmentation rapide de ces dépenses. Car la population vieillit et le diabète et l’hypertension artérielle touchent de plus en plus de personnes.
À travers le monde la fréquence des maladies rénales chroniques est en constante augmentation, le rôle de l’information du public et la sensibilisation de la communauté médicale et des gouvernements n’ont jamais été aussi importants. D’ailleurs, les statistiques montrent que moins de 30% des personnes atteintes de maladies rénales chroniques en sont informées.
Afin de contrer ce fléau, il est nécessaire de travailler sur la sensibilisation, pour un accès approprié aux diagnostics de base ainsi que le traitement précoce afin d’éviter de nombreuses formes de maladie rénale et ralentir la progression vers l’insuffisance rénale terminale.
Pour l’association, il est essentiel d’œuvrer pour que la mesure de tension artérielle et la recherche de protéines dans les urines fasse partie de tout examen médical. Il est aussi important de sensibiliser les autorités de la santé publique à encourager des initiatives pour réduire le risque de développer de l’hypertension, telle la réduction de la consommation du sel.