Humex, Actifed, Clarix… blacklistés par la revue «Prescrire»
Dans son bilan publié le jeudi 25 janvier, la revue «Prescrire», mensuel indépendant rédigé par une dizaine de médecins et pharmaciens, critique fortement la commercialisation, sous un nom commun, de divers médicaments de substances actives différentes.
«Des médicaments dangereux, inefficaces et des marques trompeuses», c’est en ces termes criards que le comité scientifique de la revue Prescrire a qualifié ce type de vente.
La revue dénonce les marques de médicaments recouvrant des traitements très différents, potentiellement sources de confusion. Aussi a-t-elle diffusé une liste de 90 médicaments dangereux dont Actifed, Advil, Fervex.
Prescrire déplore d’abord, «le principe commercial» de ce qu’il (magazine) appelle les «gammes ombrelles». Principe qui «consiste à vendre, sous un nom de marque commun, diverses spécialités contenant des substances actives différentes exposant à des dangers différents», avancent les praticiens dans le numéro de février.
Dans ce sens, huit médicaments sont cités, dont certains très connues grâce à la publicité : Actifed, Advil, Clarix, Doli, Fervex, Fluimucil, Humex, Vicks. «Cette stratégie marketing, fondée sur la reconnaissance d’une marque, expose à des confusions entre les médicaments et à la méconnaissance de certains risques, par exemple d’interactions médicamenteuses. Les risques d’erreurs sont accentués par des ressemblances entre les spécialités, avec mise en avant en gros et en gras de la marque», toujours selon Prescrire.
La revue dresse aussi une liste de 90 «cas flagrants de médicaments plus dangereux qu’utiles», pourtant autorisés en France ou dans l’Union européenne, parmi lesquels figurent d’anciens médicaments «toujours commercialisés malgré l’arrivée de concurrents plus performants, ou récents et qui sont moins bons que ceux déjà sur le marché, carrément inefficaces».
Les médicaments concernés sont, entre autres, ceux traitant la cancérologie, la cardiologie, le sevrage tabagique ou la perte de poids, en passant par la diabétologie ou les antidouleurs.
